Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le dynamisme du lycée agricole Provence verte
L’établissement privé souhaite, pour cette rentrée, garder le rythme. Et ce n’est pas chose aisée, au vu du grand nombre de projets menés. En termes d’inscriptions, c’est complet. Le lycée propose un enseignement, de la 4e jusqu’au bac. Les filières prisées sont celles du service à la personne, de la viticulture et la filière animale. « Vous avez en face de vous un proviseur heureux, annonce Christian Brayer, aux commandes de l’établissement depuis douze ans. Autour de 600 inscrits, dont 50 apprentis, soit 40 élèves de plus que l’année dernière. Encadrés par 90 adultes, dont 50 professeurs. Soit un ratio « élèves par enseignant » confortable.
Un internat prisé
« C’est plein à craquer, au point de devoir signer un partenariat avec le lycée Maurice-Janetti, pour qu’ils accueillent certains de nos élèves internes. » Le proviseur remercie d’ailleurs son homologue d’avoir ouvert ses portes. « Cet internat, c’est aussi ce qui fait notre force. On souhaite mener une éducation préventive et éviter le “punitif”. Pour cela, il faut de la communication, c’est essentiel. Rien de mieux pour prévenir le harcèlement que l’internat ! Il y a une vie de proximité, les élèves se parlent beaucoup, ce sont eux qui nous font remonter les informations quand il y a des problèmes. »
De nombreux projets
En ligne de mire, la création d’un « campus des métiers de l’agriculture, de l’alimentation, de la biodiversité et des nouveaux services à la personne ». Le proviseur ajoute : « Et quand je parle d’alimentation, mes mots sont pesés ! » En filigrane, prendre en compte la quête d’une nourriture de qualité, de modèles de production plus respectueux et de modes de consommation en mutation. « Localement, le premier vecteur d’emploi, c’est l’agriculture, martèle Christian Brayer. Suivi de l’aide à la personne. Il y a une demande importante dans ces compétences. Et c’est les formations que nous proposons. » Parmi les projets, le spectacle de la troupe Tribouille, qui fera intervenir les élèves sur le thème des migrants. « L’accueil des migrants, c’est une thématique assez catholique. Les élèves ont parfois le jugement facile. On veut travailler ce rapport à l’autre, au lointain. » Beaucoup de projets, souvent portés par les étudiants eux-mêmes. Solidaire, pédagogique, écologique, les initiatives touchent différents thèmes, « ça bouillonne », ajoute fièrement le proviseur.
La recette de l’autorité
Quand on est sévère, c’est pour maquiller un manque d’autorité. C’est la définition qu’apporte d’une voix douce Christian Brayer. « Pour se faire entendre par les élèves, pas la peine de crier. Il faut néanmoins trois critères essentiels. Tout d’abord, être crédible. Il faut aussi être bienveillant. Et enfin, il faut faire preuve de justice. » Et le proviseur de conclure. « Si on veut que nos élèves nous écoutent, il faut d’abord savoir les écouter... »
Il faut être bienveillant. ”