Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un quartier mobilisé contre une antenne relais
Au quartier du Planet, des riverains ont créé un collectif afin d’entraver l’installation d’une antenne « Free mobile » à proximité des habitations. Le maire les recevra ce vendredi
Depuis dix jours, ils oscillent entre stupéfaction et colère. Les habitants du chemin du Planet ont réalisé qu’une antenne relais « Free mobile » pourrait être installée dans leur quartier. Une zone de forêt dans laquelle est implantée une trentaine de maisons. Petit à petit, la nouvelle se propage et des Pourriérois s’unissent. Réunis ce dimanche chez Pierre, un habitant du Planet, une vingtaine d’entre eux ont entériné la création d’un collectif citoyen baptisé « Pour une implantation raisonnée des antennes relais à Pourrières ». Objectif : faire modifier l’emplacement de cette antenne, dont l’installation est prévue sur la parcelle d’un particulier. «Nous ne sommes pas contre l’installation de l’antenne à Pourrières. Mais pas au milieu des habitations... »
Les risques pour la santé mis en avant
Plusieurs raisons ont motivé la démarche des riverains. En premier lieu, la crainte d’être fortement exposés aux ondes générées par l’antenne : « C’est dans un rayon de 250 mètres que le flux d’ondes est le plus intense. Y être exposé, en particulier les enfants ou les porteurs de pacemaker, c’est risqué, assure Pierre. Nous avons volontairement choisi un cadre de vie loin des ondes, ce n’est pas pour en subir davantage après celles des portables ou autres appareils ». Rappelons qu’à ce jour, les études sanitaires sur la dangerosité ou non des ondes demeurent contradictoires. Pas de quoi freiner Sophie, elle aussi riveraine: «Habituellement, ce type d’antenne relais est placé en hauteur, loin des habitations. Là, le sol est argileux et la prise au vent importante, car l’antenne devrait mesurer plus de 19 mètres. Si elle tombe ce pourrait être très dangereux. De plus, aucune étude de terrain n’a été faite par un géomètre », assure-t-elle.
« Moins de valeur pour nos terrains »
Le collectif pointe également une dégradation visuelle du paysage : «Nous sommes dans une zone où la nature est omniprésente. À Pourrières, les antennes sont installées sur le château d’eau. Pourquoi en mettre une ici ?», s’indigne Julien. Il craint aussi une dévalorisation de l’immobilier : « La valeur de nos terrains et maisons pourrait diminuer de 20 à 30 %. »