Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ses amis pleurent Bernadette, 21 ans: «Elle était la joie de vivre»
Depuis dimanche, Denis Paperi tente d’atteindre Cyril Hanouna via les réseaux sociaux Twitter et Facebook. Pour sensibiliser l’animateur vedette de Touche pas à mon poste au drame de l’une de ses fans : Bernadette Bitar, 21 ans. « Elle aimait beaucoup Cyril Hanouna. Elle était déjà allée assister à son émission. Et on voulait y retourner ensemble... » Désemparé, inconsolable, Denis Paperi s’efforce d’honorer comme il peut la mémoire de Bernadette, son amie et confidente. D’une jeune femme tuée à coups de couteaux, avec sa mère «Yolla» et son père Georges. Tuée par son propre frère. « J’ai encore du mal à y croire... Je me dis qu’à tout moment, elle peut encore m’appeler», confie Denis, 30 ans, du Cannet-Rocheville également. Depuis leur rencontre il y a trois ans, Denis était devenu le complice de Bernadette. «C’était une fille toujours souriante, une travailleuse qui aimait la vie, la fête, rigoler, qui essayait aussi d’aider les gens quand on était mal. » Amanda, Cannoise de 22 ans, pleure également sa “Bébère”. « C’était la joie de vivre en personne. Elle ne se prenait jamais la tête. Elle avait beaucoup d’amis, et beaucoup de gens l’appréciaient.» Après le lycée Carnot à Cannes, Bernadette étudiait en fac de psycho à Nice. Elle avait travaillé au casino 3.14 à Cannes à l’été 2017, comme serveuse au service restauration. Sandrine Folcher, sa directrice-responsable, se souvient d’«une jeune fille agréable, souriante, qui aimait la vie.»
Une folie meurtrière l’a fauchée en pleine jeunesse, plongeant ses proches dans la détresse.
« Cela n’excuse rien... »
Alors Denis plaide pour que Cyril Hanouna dédie à Bernadette son émission fétiche. Ne serait-ce qu’en glissant un mot pour elle. Façon de rendre hommage à son amie. Amanda y tient, elle aussi, même si « ça ne sert pas à grandchose, concède-t-elle. On ne comprend pas. On est sonnés. On est très mal.»
Amanda, comme Denis, connaissait les protagonistes du drame du dimanche.
«Bernadette était extravertie. Son frère, lui, était complètement différent, renfermé sur lui-même, se souvient Denis. D’après ce qu’elle me racontait, ils s’entendaient plus ou moins bien. Mais dans une fratrie, ça clashe parfois ».
Amanda, elle, dépeint un « garçon gentil. Il était tout content quand on s’intéressait à lui, au point d’en devenir lourd. »
En découvrant le scénario criminel, Amanda n’a « pas l’impression que l’on parle de la même personne. Il devait souffrir de troubles psychologiques, et éprouver de la jalouse. Même si cela n’excuse en rien ce qu’il a fait... »