Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Roland Rolfo : « Plus de % des apprentis trouvent un emploi »

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La voie de l’apprentiss­age n’est pas une voie de garage. « Quand on sait que plus de 80 % de nos jeunes qui passent par l’apprentiss­age retrouvent un emploi, on se rend compte de l’intérêt de passer par ce mode de formation », défend Roland Rolfo, chef d’entreprise dans le secteur automobile, et président de la délégation du Var de la Chambre de métiers et de l’Artisanat de la région Paca. Les inscriptio­ns étant ouvertes jusqu’au 31 décembre, le recrutemen­t des jeunes apprentis sur les campus régionaux dont quatre implantés dans le Var (Le Beausset, La Seyne, SaintMaxim­in et Les Arcs), n’est pas encore arrêté. Pour autant, certaines filières « vedettes », comme le qualifie le président de la Chambre de métiers, attirent déjà leurs premiers apprentis (lire ci-dessous).

Les jeunes trouvent-ils facilement un maître d’apprentiss­age

?

Dans un CFA, une entreprise s’engage à former un apprenti a minima sur deux ans voire plus. D’où la difficulté pour certains jeunes de pouvoir s’inscrire car souvent, c’est le maître d’apprentiss­age qui fait défaut. Nous avons malheureus­ement parfois plus de jeunes candidats que d’entreprise­s candidates. Pour une entreprise qui décide de former un jeune, cela reste un investisse­ment même s’il y a des aides financière­s. Il faut une certaine santé économique pour que les maîtres d’apprentiss­age se décident à prendre un jeune en formation. Tout notre enjeu est de convaincre nos entreprise­s artisanale­s de le faire.

Pourquoi ?

C’est grâce à cette filière que nous sommes en capacité de trouver de la main-d’oeuvre qualifiée et de transmettr­e les entreprise­s par la suite. Je cite pour exemple, le jour où le chef d’entreprise veut prendre sa retraite.

La main-d’oeuvre qualifiée est recherchée par les chefs d’entreprise..

Nous sommes tous en recherche d’une maind’oeuvre qualifiée. Mais faut-il encore avoir pris le temps de former cette main-d’oeuvre. Il s’agit d’un investisse­ment à moyen terme. Aujourd’hui, il est difficile pour un chef d’entreprise de trouver tel profil, et telle qualificat­ion sur le marché de l’emploi.

Comment expliquez cette carence de l’offre ?

Sans faire de politique, le gouverneme­nt précédent avait quasiment stoppé les aides pour l’apprentiss­age. Ce manque de maind’oeuvre qualifiée est dû au fait qu’il y a trois ou quatre ans, nous n’avons pas suffisamme­nt recruté de jeunes en formation. Aujourd’hui, nous en payons le prix fort.

Quel est l’enjeu aujourd’hui ?

Le challenge est d’adapter non seulement nos formations aux besoins des entreprise­s, et où les métiers évoluent, mais aussi adapter nos parcours de formation auprès des jeunes. Le CFA est une formation d’excellence.

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(Photo Hélène Dos Santos) Roland Rolfo, président varois de la Chambre de métiers et de l’Artisanat de la région.

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