Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Assises: viol entre ex-concubins contesté à Sainte-Maxime
Devant la cour d’assises du Var, Wojcieh Lawrynowicz, a contesté hier, comme il l’avait fait lors de l’enquête et devant le juge d’instruction, avoir abusé de son ex-concubine le soir du 5 juin 2016 dans un hôtel de Sainte-Maxime. « J’ai eu un rapport sexuel avec elle, mais avec son accord. C’est même plutôt elle qui insistait. »
Le retour de l’ex
La jeune femme s’était précipitée à la gendarmerie de SainteMaxime peu avant minuit le soir des faits, pour porter plainte pour viol contre Wojcieh Lawrynowicz. Elle avait expliqué qu’elle n’avait pas vu ce maçon polonais de 45 ans, son ancien compagnon, depuis un an, quand il avait été incarcéré. Elle avait refait sa vie, mais il avait repris contact avec elle par message une semaine auparavant, pour lui annoncer son retour et son désir de la revoir. Elle s’était abstenue de répondre, ne souhaitant pas voir reprendre une relation pendant laquelle elle avait subi des violences. Sachant qu’il la cherchait, elle s’était de plus cachée dans le golfe de Saint-Tropez, dormant dans des campings.
Appels au secours
Mais le soir du 5 juin 2016, Wojcieh Lawrynowicz était parvenu à la retrouver à Grimaud. Il l’avait entraînée dans un hôtel où il lui avait imposé une relation intime. Après avoir envoyé des messages d’appels au secours à ses proches, elle avait réussi à s’enfuir. Selon le gendarme de la brigade de recherches de SaintTropez qui a dirigé l’enquête, celle-ci a globalement confirmé tout ce que la jeune femme avait déclaré dans sa plainte. En revanche, les déclarations de l’accusé s’étaient révélées fausses ou erronées. La téléphonie avait fourni aux enquêteurs des éléments importants. En particulier dans les messages qu’elle avait envoyés à son ex pour lui demander de la laisser tranquille, ou à sa soeur à laquelle elle indiquait avoir été contrainte de « faire la gentille ».
La contrainte
Cette contrainte pose question à Me Isabelle Colombani, pour la défense de Wojcieh Lawrynowicz. À cet égard, elle a demandé à la cour le visionnage des images de la vidéosurveillance de l’hôtel. On y voit le couple à son arrivée à la réception, l’accusé embrassant la plaignante qui ne le repousse pas. Celle-ci a affirmé qu’elle s’était sentie contrainte psychologiquement de suivre son ex dans l’hôtel, par peur de sa violence. La cour questionnera l’une et l’autre aujourd’hui.