Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« On n’a pas fait ce métier pour se faire poignarder »
André Goretti, président fédération autonome des sapeurs-pompiers
Après le décès mardi d’un pompier de ans tué par un schizophrène lors d’une intervention dans le Valde-Marne, les soldats du feu montent au créneau. Le Niçois André Goretti, président de la Fédération autonome des sapeurspompiers s’insurge.
Vous réclamez un accompagnement des sapeurs-pompiers lors d’interventions à risques. Qu’entendez-vous par là ?
Nous n’avons pas fait ce choix de métier pour nous faire poignarder. Quand on connaît la nature de l’intervention, un individu violent par exemple, nous devons pouvoir être protégés par des forces de police. Nous ne sommes pas là pour prendre en charge des gens armés ou amenés à s’opposer aux sapeurspompiers. Nous ne sommes ni préparés, ni formés à cela.
Cette demande, vous l’aviez déjà formulée ?
Cela fait dix ans que nous demandons au ministère de l’Intérieur d’être accompagnés lors de missions sensibles. Les violences envers les sapeurs-pompiers sont exponentielles, il est urgent d’en tenir compte.
Dans quelles proportions cette augmentation ? Elles sont en hausse de % entre et , et on ne parle là que des agressions déclarées. Les violences verbales sont hélas quotidiennes, mais il y a une telle accoutumance qu’elles ne sont plus déclarées.
Que réclamez-vous ?
Nous avons demandé au ministre de nous recevoir en urgence, cette situation est intolérable. Cela fait des mois et des années que l’État ne nous répond pas sur cette question. Le système est malade de son manque d’effectifs et de moyens.