Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« On n’a pas fait ce métier pour se faire poignarder »

André Goretti, président fédération autonome des sapeurs-pompiers

- PROPOS RECUEILLIS PAR GRÉGORY LECLERC

Après le décès mardi d’un pompier de  ans tué par un schizophrè­ne lors d’une interventi­on dans le Valde-Marne, les soldats du feu montent au créneau. Le Niçois André Goretti, président de la Fédération autonome des sapeurspom­piers s’insurge.

Vous réclamez un accompagne­ment des sapeurs-pompiers lors d’interventi­ons à risques. Qu’entendez-vous par là ?

Nous n’avons pas fait ce choix de métier pour nous faire poignarder. Quand on connaît la nature de l’interventi­on, un individu violent par exemple, nous devons pouvoir être protégés par des forces de police. Nous ne sommes pas là pour prendre en charge des gens armés ou amenés à s’opposer aux sapeurspom­piers. Nous ne sommes ni préparés, ni formés à cela.

Cette demande, vous l’aviez déjà formulée ?

Cela fait dix ans que nous demandons au ministère de l’Intérieur d’être accompagné­s lors de missions sensibles. Les violences envers les sapeurs-pompiers sont exponentie­lles, il est urgent d’en tenir compte.

Dans quelles proportion­s cette augmentati­on ? Elles sont en hausse de  % entre  et , et on ne parle là que des agressions déclarées. Les violences verbales sont hélas quotidienn­es, mais il y a une telle accoutuman­ce qu’elles ne sont plus déclarées.

Que réclamez-vous ?

Nous avons demandé au ministre de nous recevoir en urgence, cette situation est intolérabl­e. Cela fait des mois et des années que l’État ne nous répond pas sur cette question. Le système est malade de son manque d’effectifs et de moyens.

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