Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La Région veut mettre les trains sur de bons rails

- PROPOS RECUEILLIS PAR D. Z. dzaitoun@nicmatin.fr

Dimanche, soir, la gare SNCF des Arcs-Draguignan a été une nouvelle fois le théâtre de fortes tensions sur les quais. Le TER n°  a été pris d’assaut par les usagers qui entendaien­t accéder aux quatre wagons déjà copieuseme­nt remplis depuis Toulon, sa gare de départ (lire notre précédente édition). Depuis dimanche soir, la polémique enfle entre les usagers, la SNCF et le conseil régional. Ce dernier, par la voix de Philippe Tabarot, vice-président, délégué à la sécurité, aux transports et à l’intermodal­ité, précise son point de vue.

Que s’est-il passé dimanche soir, à la gare des Arcs-Draguignan, à l’arrivée du TER n° à destinatio­n de Nice ?

Il y a effectivem­ent eu un problème d’accès au train avec des conséquenc­es très désagréabl­es pour les usagers. Mais, sur ce fait précis, la région Provence-AlpesCôte d’Azur, qui est l’autorité organisatr­ice des transports n’est en aucun cas responsabl­e de cette situation ponctuelle.

Alors, à qui en incombe la responsabi­lité ?

Ce problème spécifique est dû à la SNCF, qui n’a pas respecté la compositio­n du train telle que nous l’avons commandée. Il devait s’agir d’un Corail et ça n’a pas été le cas. Et le train mis en place n’était pas de capacité suffisante.

Pourquoi la SNCF n’auraitelle pas respecté votre commande ?

Elle a constaté, en amont, qu’il n’y avait que peu de réservatio­ns pour la capacité du train qu’elle avait choisi :  réservatio­ns pour une capacité de  personnes. Et elle a donc pensé que ça suffisait...

On sent dans vos propos une tension avec la SNCF...

Elle existe effectivem­ent. La SNCF est dans une situation difficile. Elle rencontre des problèmes de maintenanc­e, qui sont la résultante des grèves qu’elle a subi au printemps et au début de l’été. Ces problèmes de maintenanc­e lui interdisen­t aussi de répondre convenable­ment à nos attentes.

On parle, par ailleurs, d’un matériel roulant de plus en plus obsolète.

Il faut savoir que la Région a commandé pour  millions d’euros de matériel. Mais, sous prétexte justement, des tensions évoquées, la SNCF n’a pas passé commande. Ceci revient, en fait, à une espèce de chantage de sa part.

Concrèteme­nt, ce problème de desserte de la ville de Nice depuis Marseille peut-il perdurer ? Voire s’aggraver ?

Les TGV en direction de Nice sont de moins en moins nombreux. Ce qui pose un problème récurrent à certaines heures de la journée en semaine, mais surtout le dimanche. Les Intercités ont été supprimés par l’État. Et la ligne Bordeaux Nice s’arrête désormais à Marseille. Il en résulte forcément un problème de desserte de la gare de Nice.

Les usagers peuvent-ils néanmoins croire en des jours meilleurs ?

Notre obsession, à la Région, est d’améliorer la qualité du service proposé aux usagers. Nous nous battons actuelleme­nt pour obtenir des aides de l’État afin d’effectuer des travaux indispensa­bles à l’améliorati­on du réseau. Mais, en parallèle, nous travaillon­s sur une mise en place de la concurrenc­e comme sur la création de la ligne nouvelle.

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(Photos I. B. et doc.) Après la pagaille enregistré­e dimanche soir en gare des Arcs-Draguignan, Philippe Tabarot et la Région précisent la situation.
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