Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Hommage à l’amiral Flohic: “La France pleure un de ses grands enfants”

- P.-H.C. phcoste@nicematin.fr

Les porte-drapeaux patriotiqu­es ont ajouté le noir au tricolore hier midi pour la cérémonie d’obsèques de l’amiral François Flohic, aide de camp historique du Général de Gaulle. Disparu mercredi dernier à l’âge de 98 ans, le vice-amiral François Flohic, breton d’origine était installé au Brusc à SixFours depuis de longues années. Au crématoriu­m de La Seyne, au moment de saluer une dernière fois l’homme de l’ombre, c’est principale­ment sa lumière qui a été évoquée par les quelque 200 personnes présentes. Toutes ont salué l’engagement de celui qui a rejoint et accompagné fidèlement le Général de Gaulle de Londres à Baden-Baden.

Des secrets et des confidence­s

« Ce n’est pas seulement une famille qui est dans la peine, mais plus largement la Marine, les anciens combattant­s et la France qui pleurent un de ses grands enfants », a salué le père Rebotier, aumônier des armées. «Au sein de la famille, c’était une idole, un héros, une fierté», soupire une de ses nièces en précisant que François Flohic était veuf et sans enfant. Avec émotion, le docteur Bernard Michel, qui l’a longtemps accompagné a évoqué, lui, la « lumière qui s’est répandu dans le coeur des amis » de l’amiral, qu’ils portent l’uniforme ou qu’ils partagent sa passion pour la peinture. Enfin, Hervé Gaymard, ancien ministre de l’Agricultur­e et de l’Économie a prononcé un éloge funèbre en tant que membre de la Fondation Charles-de-Gaulle. « François Flohic n’avait pas 20 ans quand le 18 juin 1940, il s’embarqua pour Londres, sans autre perspectiv­e, sans autre guide que le refus de la défaite et la volonté de se battre (...) Nous mesurons, nous autres, pauvres mortels qui n’avons pas vécu cette époque, le mélange d’ivresse, d’angoisse, mais aussi de joie primordial­e de trouver son chemin dans ces saisons gâtées de notre histoire. (...) S’il n’avait croisé le Général qu’à une seule reprise pendant la guerre, le destin lui offre en 1958 l’opportunit­é de servir le Général au plus près, comme aide de camp. On ne souligne jamais assez l’importance de cette tâche. De 1958 à 1963, puis de 1965 à 1969, François Flohic sera un des hommes qui croisera le plus fréquemmen­t la route du Général .(...) Il sera l’homme de la fidélité, de la confiance absolue et inconditio­nnelle. Il sera l’homme des secrets et des confidence­s du Général. Pour quelques-unes, fulgurante­s, que François Flohic partage avec nous dans son bel ouvrage “Souvenir d’outreGaull­e”, combien partent avec lui et resteront à jamais entre lui et le Général ?» Les cendres de l’amiral seront transférée­s dans son village natal de Ploubazlan­ec dans les Côtes d’Armor.

 ?? (Photo Dominique Leriche) ?? Élus, autorités militaires et associatio­ns patriotiqu­es ont assisté hier aux obsèques du vice-amiral François Flohic à La Seyne. Fidèle aide de camp du Général de Gaulle, il s’est éteint la semaine dernière à Toulon;
(Photo Dominique Leriche) Élus, autorités militaires et associatio­ns patriotiqu­es ont assisté hier aux obsèques du vice-amiral François Flohic à La Seyne. Fidèle aide de camp du Général de Gaulle, il s’est éteint la semaine dernière à Toulon;

Newspapers in French

Newspapers from France