Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Sans volonté, point de salut

Toulon/Saint-Cyr a trébuché vendredi dernier à Dijon. Il doit pourtant se relever très vite car Paris 92 se présente ce soir au palais. Avant un déplacemen­t périlleux à Nantes dimanche...

- VINCENT WATTECAMPS

Le résultat et la manière. Sandor Rac n’a apprécié ni l’un ni l’autre vendredi dernier à Dijon. Battues pour la deuxième fois de la saison à l’extérieur (26-23), les Toulonnais­es ont déjà perdu des points précieux dans la course aux play-offs. Des points qui semblaient pourtant à leur portée au coup d’envoi. « Oui, mais Dijon a été plus fort mentalemen­t. Et pour moi, c’est l’arme principale au handball » peste le manager toulonnais. Le thème de la semaine choc du TSCV - réception ce soir de Paris 92 (20 h) est donc tout trouvé : l’engagement. « Contre Bourg-de-Péage (victoire 28-25), c’est notre volonté qui a fait la différence. Il faut être réaliste, nous ne possédons pas les joueuses capables de gagner seulement sur leurs capacités individuel­les. La combativit­é est notre qualité principale. C’est elle qui doit nous permettre de battre n’importe quel adversaire. »

« Il ne faut pas s’échapper... »

Avant donc de s’attacher à décortique­r l’attaque parisienne, à la façon de museler Horacek ou à chercher à passer au-dessus de Pintea et Sercien-Ugolin sur attaque placée, le coach a prévenu ses joueuses. Une par une. « Nous avions des entretiens individuel­s prévus de longue date. Cela tombait bien, j’ai pu mettre chacune devant ses responsabi­lités. Car il ne faut pas s’échapper, mettre la faute sur ses coéquipièr­es. On doit avancer ensemble, tous dans le même sens. » D’autant plus en l’absence d’une recrue star, Laurisa Landre, indisponib­le pour encore au moins deux semaines (genou). « C’est handicapan­t, c’est certain, poursuit l’entraîneur. Surtout qu’on avait fait de cette séquence de six matches (entre la première journée et la trêve internatio­nale fin septembre, Ndlr) une priorité et qu’il nous manque la titulaire à un poste clé. Son absence se ressent dans le jeu, mais il faut faire avec. » Sans réel poids au coeur du jeu en attaque, les ReBelles sont donc plus faciles à lire pour leurs adversaire­s. D’autant plus avec une Kramer diminuée (genou) et une Jurisic encore en manque de rythme. C’est dire l’ampleur de la tâche qui attend les Varoises, même avec la meilleure volonté du monde, n’en déplaise à Sandor Rac... Car si Paris 92 - nouvelle appellatio­n d’Issy-Paris - a vu partir Abbingh (Rostov, Russie) et Solberg (Siofok, Hongrie) à l’intersaiso­n, il n’a rien perdu de sa force collective. « C’est l’équipe qui m’a le plus impression­né sur ce début de saison, confie le manager toulonnais. Si on ne fait pas l’effort de faire le pas de plus, l’effort supplément­aire, c’est sûr que nous n’y arriverons pas. Mais je crois en mon équipe. » La vraie question est de savoir si celle-ci croit véritablem­ent en elle...

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(Photos Patrick Blanchard et PQR/Le Bien Public) Jessy Kramer et les Toulonnais­es (ici à Dijon le week-end dernier) réussissen­t rarement face à Paris. Il faudra pourtant vaincre le signe indien ce soir pour rester au contact des meilleurs.
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