Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Le réalisme fait vraiment défaut... »
Didier Deschamps le dirait bien mieux que nous, que ce soit sur le plan « taquetique » ou « tequenique », le poste d’arrière latéral est sans doute le plus passionnant du moment. Jadis cantonné aux seules tâches défensives, celui qui se limitait aux tirages de maillots et autres tacles glissés sur les ailiers adverses, s’est en effet peu à peu débarrassé de son étiquette de maigre technicien, pour devenir le joueur qui apporte le déséquilibre en se projetant vers l’avant. Une projection que Ryad Nadifi a justement réalisée à merveille lors de la victoire des leaders du championnat. « Ryad est très explosif, notamment sur les premiers mètres, juge son entraîneur. Mais il faut savoir le canaliser », prévient André Blanc, sans doute moins amusé que ses joueurs par le surnom de « Riyad… Mahrez » qu’ils donnent à leur arrière droit, quand il commence à franchir la ligne médiane. « Les latéraux sont aujourd’hui jugés sur leur apport offensif, mais il faut qu’ils gardent leurs principes de défense », rappelle l’entraîneur de l’Étoile. Il n’empêche que Nadifi a quand même avalé la bagatelle de douze kilomètres samedi dernier en multipliant les montées. Et à propos de montée, il en est une qui commence à sérieusement trotter dans la tête de celui que l’on compare à l’international algérien de Manchester City. Une montée à laquelle André Blanc ne s’opposera évidemment pas. L’entraîneur toulonnais revient sur le lourd revers subi à l’Athlético Marseille (-). Même si le score ne reflète pas la physionomie du match, il y a désormais urgence…
Votre avis sur cette première défaite de la saison ?
Le score est lourd et ne reflète en rien ce qui s’est passé sur le terrain. Même à dix contre onze après l’expulsion rapide de Fall (e), nous avons dominé notre adversaire, mais comme souvent il n’y a pas eu l’apport offensif souhaité pour traduire cette emprise au tableau.
C’est récurrent…
Avec deux petits buts, notre attaque est famélique. Le réalisme fait vraiment défaut, car nous avons les situations. L’absence de Diallo est problématique, car sa seule présence change tout et l’équipe se rééquilibre quand il est là. J’attends davantage de certains éléments qui n’ont
pas l’influence souhaitée. Sur ce match, la suspension d’Ouasfane a pesé lourd tout comme l’indisponibilité de Mama Seibou (sélection du Bénin).
Il y a urgence ?
Nous sommes en retard sur les temps de passage souhaités. Au Sporting, il y a une pression des résultats, voilà pourquoi le déplacement sur le terrain de la réserve de l’OM est déjà capital. Mais il n’y a pas le feu au lac non plus après seulement cinq journées.