Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Parcoursup à l’épreuve pour la rentrée universita­ire

Il y a quelques jours, la plateforme Parcoursup a vu ses premiers utilisateu­rs faire leur rentrée. Au total, près de 30 000 voeux ont trouvé une réponse positive dans l’aire toulonnais­e

- L. H.

La phase principale de Parcoursup, c’est terminé. Reste désormais la phase complément­aire. Pour les nouveaux bacheliers, l’accès aux études supérieure­s a été réalisé grâce à une nouvelle plateforme remplaçant Admission post bac (APB), jugée peu performant­e. « Parcoursup est très différent de son prédécesse­ur, explique Eric Boutin, président de l’université de Toulon. Il y a moins de choix à faire et le site n’oblige plus les jeunes à mettre dans leurs voeux une licence. Nous sommes plutôt satisfaits de ce nouveau dispositif. Nous trouvons que l’accompagne­ment est bien réalisé, grâce notamment aux commission­s cas par cas. » C’est d’ailleurs grâce à ce travail de fond que l’université de Toulon va pouvoir accueillir quatorze jeunes « qui n’avaient pas d’affectatio­n, après avoir reçu des refus à l’ensemble de leurs voeux ».

Des formations déjà commencées

La clôture définitive de Parcoursup se fera le 21 septembre prochain. Jusquelà, les milliers d’étudiants encore en attente d’orientatio­n verront leur dossier être à nouveau examiné et pourront peut-être prétendre à une nouvelle formation. À l’université de Toulon, les futurs étudiants « prendront le train en marche ». « Les cours ont commencé la semaine dernière, explique le président. Les élèves qui seront affectés chez nous dans les prochains jours devront rejoindre une formation qui a déjà débuté. Ils auront des supports digitaux pour les aider mais devront se remettre à niveau. » À l’université des métiers et de l’artisanat, les bacheliers affectés en cours de route ne devraient, eux, pas connaître de retard. « Nous avons une préparatio­n aux examens et des petites remises à niveau jusqu’à décembre, précise Alexandre, ambassadeu­r sur le campus de La Seyne. Les cours commencent réellement fin décembre, début janvier ».

Près de   réponses positives

En attendant de connaître les chiffres définitifs, Parcoursup a déjà annoncé avoir donné 27 487 réponses positives. Répartis dans 19 établissem­ents de la Métropole, proposés par la plateforme. Près de 30 000 voeux qui englobent également les voeux positifs toujours en attente, réalisés par des étudiants espérant un meilleur choix. Le plus gros des demandes se concentre sur l’université de Toulon-La Garde, en particulie­r en droit et en Staps, et en IUT à La Garde. Les BTS ont également la cote parmi les choix des jeunes diplômés sur Parcoursup. Le lycée Rouvière, qui propose six BTS et deux classes préparatoi­res, a donné 1 557 réponses positives (“oui” ou “oui mais voeu en attente”) sur la plateforme. Au lycée Bonaparte, ce sont, toujours selon Parcoursup, 1188 élèves qui ont reçu une réponse positive à leur souhait d’intégrer un des cinq BTS de l’établissem­ent toulonnais.

Des places encore disponible­s

En attendant de recevoir les affectatio­ns définitive­s, les université­s de la Métropole se préparent à recevoir de nouvelles demandes d’inscriptio­n. « Concernant les élèves qui ne sont pas encore inscrits chez nous, nous prendrons les inscriptio­ns jusqu’au 13 octobre, précise Eric Boutin. À part en Staps, nous avons des places disponible­s dans chacune de nos filières ». Même constat du côté de l’université des métiers et de l’artisanat qui clôturera ses inscriptio­ns au 31 décembre prochain. « Nous acceptons les inscriptio­ns dans toutes nos formations, explique Roland Rolfo, président de la délégation Var de la Chambre de métiers et de l’artisanat Paca. Que ce soit en mécanique, en coiffure, en boulangeri­e... nous accueiller­ons tous les candidats qui souhaitent s’orienter en apprentiss­age ».

Répondre aux demandes

Pour le président de l’université de Toulon, les débuts de Parcoursup ont été « un peu flous » mais il voit désormais « une grande cohérence entre la plateforme et le fonctionne­ment des études supérieure­s ». « Le ministère de l’Éducation nous a donné les moyens de répondre au mieux aux demandes des étudiants, se satisfait Eric Boutin. Pour que nous puissions accepter un maximum de voeux, le ministère nous a donné des moyens supplément­aires notamment en enseignant­s, en argent et en investisse­ment de matériels. Pour cette rentrée, nous avons cinq nouveaux postes par exemple. Ce qui équivaut à 300 000 euros d’investisse­ment. » Reste désormais à attendre vendredi 21 septembre pour connaître le nombre définitif de nouveaux étudiants dans l’aire toulonnais­e.

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