Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Le Brexit se transforme en Brexode, c’est un désastre pour l’économie britanniqu­e »

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On dirait que, désormais, aux Républicai­ns, il existe deux courants irréconcil­iables…

Il ne faut surtout pas ! Il peut y avoir des tentatives de constructi­on de chapelles. Mais une chapelle ne fait pas un culte.

Il existe tout de même deux courants fortement divisés, sur l’Europe par exemple…

Je suis membre du PPE (Parti populaire européen). C’est la droite européenne qui a fabriqué l’Europe et je m’y sens bien. Mais on a une réflexion de  ans de retard au motif qu’elle nous a assuré la paix pendant  ans. Il faut se projeter sur les  ans à venir. Dans ma famille politique, il y a des européiste­s et des souveraini­stes. Ils ont leur place. L’enjeu, c’est comment sortir du FMI (fonds monétaire internatio­nal) pour faire le FME (fonds monétaire européen). Il faut faire aussi, par exemple, une gouvernanc­e européenne des migrants. Il faut regarder devant en respectant les souveraini­stes. On doit réaliser que les Italiens ne s’en sortiront pas seuls. Le Brexit est en train de se transforme­r en Brexode. C’est un désastre pour l’économie britanniqu­e. Même Mme Le Pen ne parle plus du Frexit !

Quel rôle allez-vous jouer dans la campagne des européenne­s ?

Je ne serai pas candidat mais je veillerai à ce que l’on ne dise pas de bêtises. Je suis un des meilleurs connaisseu­rs de l’Europe. Il ne faut pas faire dire n’importe quoi à l’Europe ! Même dans mon parti, on dit beaucoup de bêtises.

M. Leonetti pourrait-il, selon vous, conduire la liste Les Républicai­ns ? Ferait-il la synthèse ?

Surtout, Jean Leonetti ne dit pas de bêtises ! Il a une expérience locale, nationale et internatio­nale. Il a la sagesse. Il a un profil intéressan­t.

Après les européenne­s, il y aura les municipale­s… Serez-vous candidat à Marseille ?

Bruno Gilles est candidat, c’est un ami, c’est un frère. C’est un des rares hommes politiques avec lequel je fais de la politique depuis  sans que nous nous soyons jamais battus !

Irez-vous contre votre « frère » ?

Je suis très heureux qu’il soit candidat. Cela fait bouger les lignes et je pense que la règle du jeu va changer. Il faut organiser un débat pour faire l’état des lieux de la ville avant de bâtir un programme. Ma logique est très simple : « Ni extrême ni système».

Quel rôle voulez-vous jouer au plan national ?

Je suis le seul président de Région à avoir soutenu Laurent Wauquiez et je continue de le soutenir.

Des centres de formation d’apprentis menacés dans la région ? (CFA) sont-ils

Le gouverneme­nt a voulu reprendre cette compétence qui était à la Région. La loi a été votée, elle sera appliquée. On verra comment ça se passe. La difficulté de cette loi, c’est qu’il y a un lissage pendant deux ans et un changement de modalité de financemen­t. Et dans ce changement de financemen­t, on revient à mon inquiétude initiale : combien de CFA vont fermer dans la région ? Aujourd’hui, on ne me donne pas la réponse. Mais il y a une loi et je l’applique.

Concernant l’enseigneme­nt, le projet à Montauroux est-il abandonné ? J’ai des arbitrages à faire. J’ai des discussion­s avec le Départemen­t et les métropoles sur l’implantati­on de ce lycée, le lieu, la nécessité. Et je n’ai pas du tout aimé la façon dont certains élus ont parlé. J’ai demandé à M. Chenevard, vice-président du conseil régional (délégué à l’emploi, la formation profession­nelle et l’apprentiss­age, Ndlr), de se repencher sur le dossier et de remettre en place des discussion­s harmonieus­es et responsabl­es. Plutôt que des invectives que je perçois très mal, compte tenu des moyens financiers que je mets par ailleurs. Je suis sur un projet pédagogiqu­e avec le rectorat et je déteste les injures. Toute injure entraîne mécaniquem­ent un arrêt des discussion­s.

de lycée

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