Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
En piste, Canjuers !
Théâtre du fameux Rallye des 1000 Pistes, jadis, le camp militaire varois rouvrira ses portes l’été prochain pour accueillir le 1er Terre du Haut-Var
La secousse promet d’être de forte magnitude. Sacré séisme en perspective... Qu’on se le dise : plus de trois décennies après la onzième et dernière édition du Rallye des 1000 Pistes (en 1986), véritable monument des années 70 et 80, le championnat de France va reprendre racine sur le sol rocailleux du camp militaire de Canjuers. Rendez-vous fixé l’été prochain. « Ce sera fin juin ou début juillet », dévoile Rémi Tosello, le président de la Ligue Paca du sport automobile et de l’ASA Grasse, maître d’oeuvre de cette renaissance très attendue. « Nous planchons sur le projet depuis 2016 », poursuit l’homme fort de la région, également président délégué de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). « L’épreuve a déjà failli se dérouler cette année. Baptême remis parce que le feu vert des autorités militaires s’est allumé trop tard. Mais pour 2019, l’échéance figure d’ores et déjà au calendrier prévisionnel du championnat de France terre qu’elle intègre directement. Il s’agira de la troisième manche. »
Deux étapes, huit épreuves spéciales
Son nom ? Le Terre du HautVar. « Parce que l’appellation 1000 Pistes est déposée. Nous n’avons pas obtenu l’autorisation de l’utiliser. Peu importe. L’essentiel, c’est que la terre revient à l’honneur dans le Sud-Est. A fortiori sur des chemins qui ont accueilli une course mythique. » Les animateurs des joutes hexagonales s’en réjouissent d’avance, même ceux qui n’ont pas vu les Thérier, Fréquelin, Toivonen, Alen, Metge, Clarr et compagnie écrire la légende des 1000 Pistes jadis, tel le Grassois Cyrille Féraud. « J’ai hâte de voir à quoi ressemblent ces chemins empruntés uniquement par les chars d’assaut », confie le vice-champion de France terre 2017. « C’est super de courir à domicile! Pour moi, l’important ne sera pas de participer. Celle-là, je veux la gagner ! » Après l’ultime réunion de préparation programmée aujourd’hui pourra sonner l’heure de l’annonce officielle. En attendant, voici en avant-première les grandes lignes de ce qui va se dérouler dans une dizaine de mois. Contrairement à son illustre ancêtre qui roulait des mécaniques sur un large périmètre, au coeur du camp, le Terre du Haut-Var concentrera son champ d’action à l’est, autour du village abandonné de Brovès, en surplomb de Mons et du col du Bel Homme. Le découpage prévoit deux épreuves spéciales parcourues à deux reprises le samedi, puis deux autres le dimanche, également avec un double passage. Soit huit ES représentant environ 120 kilomètres contre le chronomètre.
Départ et arrivée à Draguignan
La distance totale, elle, devrait avoisiner les 350 kilomètres, puisque le parc fermé et le podium de départ et d’arrivée seront implantés à Draguignan tandis que le lieu de la zone d’assistance reste à valider (La Roque-Esclapon ou Montferrat). « La plus longue spéciale fera à peu près 20 bornes », précise le Dracénois Robert Galli, cheville ouvrière du projet. « Si les pistes avaient à l’époque la réputation d’être cassantes, à juste titre, elles s’avèrent globalement en bien meilleur état aujourd’hui. Seuls deux ou trois tronçons assez courts nécessiteront l’intervention d’une niveleuse et d’un rouleau compresseur. » De quoi garantir un mégatremblement de terre...