HANGAR DES SERVICES TECHNIQUES DE CARCÈS Menaçantes fissures

Une partie du bâtiment communal servant à parquer les véhicules et stocker du matériel doit être évacuée par mesure de sécurité. Des solutions temporaires sont envisagées

Le maire pointe du doigt le mur abîmé. « Regardez cette fissure. Elle fait au moins deux centimètres de large ! Je n’ai pas le choix, je dois évacuer. » Patrick Genre, un rapport d’expertise à la main, constate les dégâts. Au fond de la zone d’activité de Carcès, un hangar métallique. C’est là où sont garés les véhicules des services techniques. À l’intérieur, un bâtiment en béton accueille un bureau, une petite salle de réunion, des douches et des toilettes. Une large fissure balafre le mur. Les employés municipaux ont installé des étais pour éviter que le plafond s’écroule.

Construit sur une ancienne décharge

Le sol en béton est déformé et craquelé. Le maire poursuit. « Je suis triste. Déjà que j’ai dû faire détruire la salle des fêtes Maurice-Janetti, pour les mêmes raisons. Tant qu’on peut, on va conserver ce qui tien bon. » Pour l’instant, l’expert ne mentionne un risque que pour le bâtiment en béton, la structure métallique semble résister au mouvement du sol. En ce qui concerne la cause de ces fissures, le rapport mentionne le fait que le bâtiment, datant des années 1980, a été construit sur une ancienne décharge. Les fondations ne sont donc pas posées sur le bon sol, et les mouvements auraient été accentués par les sécheresses de ces deux années précédentes. « On a de la chance que la partie en acier tienne encore, affirme Patrick Genre. Pour l’instant ça tient... Mais j’ai dû prendre des mesures pour protéger les employés. »

Préfabriqués

La mairie va donc louer et installer des préfabriqués en face du hangar, pour que les équipes des services techniques puissent disposer de douches et de toilettes. «Ça va encore coûter cher au contribuable, reconnaît le maire. Mais là, je n’ai pas le choix. Je n’ai pas envie qu’un fonctionnaire se prenne un pan de mur sur la tête et finisse handicapé. » La partie en béton fissurée sera ensuite détruite. Les installations temporaires devraient être livrées dans les semaines à venir.

J’ai dû prendre des mesures pour protéger les employés.” Ça va encore coûter cher au contribuable.”

(Photo Gilbert Rinaudo) Patrick Genre, maire de Carcès, est venu constater les dégâts.

Le hangar métallique tient encore, mais le bâtiment en béton à l’intérieur est fissuré, au point d’être condamné. Il sera prochainement détruit.