Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Permettre aux agriculteurs et futurs agriculteurs de vivre de leur travail
Manger bio et local favorise l’économie parce que l’agriculture biologique est créatrice d’emplois… non délocalisables. En privilégiant les circuits courts et la transformation à la ferme, les agriculteurs créent des fermes viables, dont la valeur ajoutée est réinvestie localement. Au lycée agricole de la Provence verte, on prépare les professionnels de demain. Sur plusieurs hectares, l’établissement les forme à l’élevage, la viticulture, le maraîchage… Ces jeunes ont de l’avenir, à condition de trouver du foncier. Pour permettre à cette génération de futurs paysans ou à des personnes en reconversion professionnelle de s’installer sans sauter dans le vide, des espaces tests existent, comme la ferme de Bonneval à Saint-Maximin. Depuis ce printemps, un couple, Mathilde et Alain Bertaud (ex-chef cuisinier), et Steven Martens (ancien jardinier), y travaillent, accompagnés par l’ADEAR Après une première saison perturbée par les aléas climatiques et les sangliers, leur premier bilan est plutôt positif. Ces néo-exploitants, soutenus par la pépinière agricole, regardent déjà vers la restauration collective. « Pour nous c’est l’avenir. C’est un marché compliqué au début mais des volumes plus conséquents, et on valorise mieux nos produits » estime Alain. «Le problème, c’est qu’en juillet août, les cantines sont fermées. Il faut donc prévoir les marchés » commente Steven. Avec l’aide d’AgribioVar, ils vont préparer un plan de cultures pour adapter leur production aux demandes de la restauration collective. Et comptent prendre quelques jours de vacances en janvier pour se remettre d’une difficile saison. 1. Association d’accompagnement personnalisé des porteurs de projet