Les randonneurs marchent et dénoncent

L’association de randonnée pédestre « A Pedibus » (1), basée à Saint-Maximin, compte, parmi ses quatre-vingts adhérents, une partie des personnes qui dénoncent depuis longtemps l’appropriation du chemin du Moulin par Pierre Burel. Certains membres ont participé à l’enquête publique pour dire tout le mal qu’ils pensent de la privatisation arbitraire dont la voie fait l’objet. Daniel Depetris et Roger Coruzzi font partie de ceux qui mènent le combat pour que le chemin soit libéré des portails et rochers empêchant le public de l’emprunter. «Ici, on est en face d’un manque de volonté municipale. Nous rencontrons également ce type de problème sur les chemins du mont Aurélien. De plus en plus de voies de randonnée publiques sont privatisées illégalement. Cela n’est pas propre à Saint-Maximin : c’est la même chose sur le GR51, par exemple. “Le balcon de la Méditerranée”, qui longe le littoral au-dessus des calanques, entre Cassis et Marseille, est, petit à petit, bloqué par des propriétaires qui refusent le passage des promeneurs sur leur ter rain. » Parce qu’ils estiment ne pas être entendus de la municipalité, les membres d’« A Pedibus » combattent la privatisation du chemin du Moulin à leur manière, en organisant des marches, en bravant les panneaux, les portails, les caméras et les éventuelles rencontres avec le propriétaire ou les personnes travaillant là : «Nous avons le droit d’entrer, de passer, même de nous arrêter sur ce chemin public. Nous souhaitons le faire labelliser et créer une balade jusqu’aux sources de l’Argens passant par cet itinéraire. » Une marche de ce type a eu lieu le 26 septembre. Dix-neuf randonneurs ont parcouru le chemin (photo en « une » du journal).

1.Affiliée à la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP) depuis décembre 1995. E-mail : info@apedibus.fr - tél. 04.94.59.75.32.

(Photo G. J.) Roger Caruzzi (à gauche) et Daniel Depetris, sur le stand d’« A Pedibus », lors du forum des associations.