Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Place de la Liberté, résorption de l’habitat insalubre: «Nous ferons ce que nous pourrons»
Le point n°14 a suscité le débat. Si la «convention avec le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (Caue) du Var pour la réalisation d’un schéma d’aménagement de la place de la Liberté » a bien été validée, cela aura soulevé quelques interrogations quant à la mise en oeuvre et au projet de piétonnisation de la place, expérimentée cet été. À l’opposant Ali Torchi, ému du manque d’animations, Pascal Verrelle a répondu que «Ce n’est pas parce qu’une place est libérée de la circulation automobile qu’il doit y avoir des animations matin, midi et soir », ajoutant qu’il y en avait eu « beaucoup plus que les autres années malgré un budget inférieur ». Sur la possibilité d’y diffuser de la musique via les haut-parleurs de la ville: «La redevance due à la Sacem s’élèverait à près de 4000 euros par an! » Le maire a, par ailleurs, déploré que le processus de transformation d’une place dédiée au stationnement en lieu de vie suppose « 150 autorisations » et qu’il ne serait pas possible d’y parvenir avant « fin 2019, voire début 2020 ». À Dominique Lain, qui dénonçait « un projet improvisé, pour lequel la Ville est rapidement revenue sur ses ambitions initiales de piétonniser tout le centre », le maire, manifestement agacé, a répété qu’il s’agissait d’un «essai», qui supposait des ajustements, notamment dans le cadre de la coopération avec l’union des commerçants : « Faire davantage suppose du temps et des moyens que nous n’avons pas. » Le point n°15, « lancement d’une étude pour la mise en oeuvre d’une future opération d’amélioration de l’habitat sur le centre-ville», a surpris le conseiller indépendant Jean-Marie Godard : « La Sagep, en sont temps, avait déjà réalisé ces études… N’est-il pas possible de les utiliser? » L’adjointe Chantal Ferrand, qui présentait le texte, soutenue par Pascal Verrelle, a assuré que le périmètre d’intervention n’étant pas le même et que, la situation ayant changé, les données relevées par la Sagep ne seraient pas exploitables. Ali Torchi a ensuite rappelé que la réhabilitation du centre commençait par le fait d’y assurer la sécurité, faisant dériver le débat sur l’efficacité du dispositif de vidéosurveillance. L’opposant Jean-Michel Dragone a, lui, estimé qu’il fallait envisager des moyens plus importants pour le centre, citant les opérations en cours à Brignoles ou Gonfaron. «Sauf que nous n’avons pas les moyens de ces villes et que personne ne nous les prêtera », a assuré le maire. En conclusion et en réponse à Dominique Lain, qui demandait comment Le Luc allait inciter les opérateurs privés à investir, Pascal Verrelle a asséné : « On n’en est pas là. Nous ferons ce que nous pourrons.»