L’Étoile éclipse Saint-Rémy

Oh! évidemment, ce n’était pas leur demander la Lune. Oh ! bien sûr, il ne fallait pas s’appeler Madame Soleil pour prédire une victoire de l’Étoile. Mais même s’ils n’ont pas non plus satellisé les Provençaux, les hommes d’André Blanc ont fait un peu mieux que le simple boulot hier en éliminant une équipe leader d’un championnat situé juste un étage en dessous du leur.

Offrande

Pour en arriver là, et avec une formation largement remaniée, les Varois ont d’abord dû patienter et laisser passer quelques fusées près de leur cage, avant que le portier de Saint-Rémy ne plonge, lui, littéralement dans un trou noir. Après une sortie pourtant impeccable dans les pieds d’un attaquant, Mifsud s’en est allé sans aucune raison apparente s’aventurer loin de son but pour finalement adresser une passe à... Orinel. Trop heureux de cette offrande, le capitaine étoiliste n’avait plus qu’à convertir le cadeau d’un lob des trente mètres, qui terminait sa course dans des buts quasiment aussi vides que les tribunes de Louis-Hon (1-0, 33e). Mis sur orbite, les leaders de National 2 n’avaient plus qu’à dérouler, mais le même Mifsud se rattrapait bien en remportant son duel face à Campeon pourtant parfaitement lancé par Dao Castellana (40e). Les Provençaux croyaient égaliser quand Ousseni imitait Mifsud en dégageant sur Trento, mais le lob du meneur de jeu passait au dessus (50e). La lueur d’espoir était définitivement éteinte deux minutes plus tard. Gbohou servait Orinel dans la surface pour un doublé d’une frappe à ras de terre (2-0, 52e). Avec deux buts d’avance, les Étoilistes voyaient le spectre du piège de la coupe de France s’éloigner. Puis finir à des années-lumière d’une éventuelle prolongation quand Buisson transperçait la défense saint-rémoise pour frapper du gauche et tromper une dernière fois ce pauvre Mifsud (3-0, 67e). Celui-ci se rappellera sans doute longtemps de cette étoile filante. ✔André Blanc, entraîneur de l’Étoile : « Ces équipes sont difficiles à manoeuvrer, ça aurait pu être un match piège et les garçons se sont montrés sérieux. Les jeunes comme Pellegrino et Russo ont goûté à ce niveau. Ce qui m’embête plus, ce sont les blessures de Russo et Buisson, car notre priorité, c’est le championnat et je suis déjà tourné vers le déplacement à Martigues (samedi prochain). » Chérif Boughanmi, président de l’AS Helvétique Marseille (Dép 2), qui défie le Sporting Toulon cet après-midi à 15 heures

« Nous avons fait un bon match dans l’ensemble. Répondu présent. Seulement, face à un adversaire de calibre supérieur, chaque erreur individuelle se paie cash. La réduction du score à - (e) nous fait mal après le doublé d’Ali Said (re, e). Et en seconde période, nous avons souffert physiquement car Cannes n’a jamais perdu le fil de son football. »

Mounir El Hasnouni, coach du Gardia club, éliminé par l’AS Cannes

après avoir mené 2-0

(Photo Adeline Lebel) Auteur d’un doublé, Akim Orinel a mis son équipe sur orbite.