Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Dernières courses au grand large
Les marins vont se départager aujourd’hui. La lutte (navale) finale!
Excepté lundi, où aucune course n’avait pu avoir lieu, la semaine des Voiles de Saint-Tropez aura été parfaite pour naviguer. Il reste une journée de régates aujourd’hui pour attribuer les premières places dans les différentes classes et catégories, très nombreuses dans ce type de rassemblement, puisqu’il n’y a pas moins de 300 voiliers et pas un seul pareil ! Si un certain nombre de participants vient pour profiter avant tout du spectacle et d’une ambiance très sympa en mer comme à terre, les yachts venus d’ailleurs accueillent des équipages de pros, avec une majorité de marins anglo-saxons et italiens qui viennent boucler leur saison en Méditerranée. Quelques-uns partiront ensuite vers les grandes courses prévues cet hiver, comme la Route du Rhum. D’autres, la majorité, vont mettre le cap sur le continent américain pour de nouveaux défis.
Des batailles navales serrées
Avant les derniers bords tirés aujourd’hui – départs à partir de 11 heures –, la lutte fait rage dans beaucoup de classes. Chez les Modernes, le splendide Jethou de Peter Ogden est talonné par l’impressionnant Cannonball de Dario Ferrari en IRC A. Chez les Wally, ces gigantesques vaisseaux futuristes, Magic Carpet 3 domine la classe devant ses cinq concurrents, dont deux sont, comme lui, longs de cent pieds (trente mètres). Côté voiliers de tradition, Tilly XV, superbe Sonderklasse en bois, a remporté jeudi le trophée des centenaires, alors que pour le trophée Rolex, qui réunit vingt bateaux tous dessinés par l’architecte naval William Fife à la fin du XIXe siècle, c’est le très beau cotre aurique Viola qui mène la danse. Comme ils l’ont fait depuis le début de la compétition, les voiliers vont se retrouver ce matin sur leurs différents plans d’eau pour régater, qui devant la baie de Saint-Raphaël, qui face à la plage de Pampelonne, qui tout près des rivages du golfe de Saint-Tropez. Un spectacle vivant à admirer depuis les pentes de la citadelle, avant de profiter d’une ambiance de fête au retour des bateaux, dans les cafés où l’on refait les courses dans toutes les langues.