Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
MOUVEMENT SOCIAL: CE QUI VOUS ATTEND
Plusieurs organisations syndicales appellent les salariés, les privés d’emploi et les jeunes à une journée d’action aujourd’hui. Le point sur la mobilisation qui pourrait vous toucher.
Les organisations syndicales FO, CGT, Solidaires et FSU du Var appellent les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi et les jeunes à une journée d’action interprofessionnelle aujourd’hui mardi 9 octobre, dans toute la France. Les revendications portent sur une augmentation générale des salaires, l’abrogation de la hausse de la CSG, le maintien de la sécurité sociale sur le salaire différé et de la retraite par répartition, la défense de tous les régimes de retraite et le refus de la retraite par points, le renforcement de tous les services publics, l’abandon du projet Cap 2022 sur la réforme de l’Etat et ses 120 000 suppressions de postes dans la fonction publique. Les jeunes ne sont pas oubliés avec pour demandes : l’arrêt de la sélection à l’université ou encore le droit de chaque bachelier à s’inscrire dans l’université de son choix. Egalement dans le viseur, le maintien du régime d’assurance chômage, la défense et le développement des missions publiques, l’arrêt des réformes régressives engagées contre les intérêts des usagers et des personnels.
Perturbations dans les transports
La SNCF annonce « une situation quasi normale » aujourd’hui avec 97 % des trains prévus selon SNCF mobilités. Seuls 3 % des trains ne circulent pas dans la région. Les lignes Marseille-Nice, MarseilleToulon, Marseille-Aix fonctionnent normalement. Des trains sont annulés entre Toulon et Les Arcs mais la ligne Les Arcs-Nice devrait être assurée. Dans la métropole toulonnaise, le réseau de bus Mistral prévoit que seulement 66 % des services sont assurés. La situation reste normale pour les lignes maritimes 8M, 18M et 28M, les services scolaires, les taxis bus de nuit et le service de transport des personnes à mobilité réduite. Les lignes régulières suivantes fonctionnent normalement : 15, 17, 23, 29, 39, 63, 64, 66, 67, 69, 70, 71, 72, 84, 92, 102, 103, 120 et 122. Certaines lignes sont légèrement perturbées : 6, 8, 28, 87, 91, 191 D’autres sont perturbées : U, 1, 3, 9, 10, 11, 11B, 12, 18, 19, 20, 31, 36, 40, 55, 81, 82, 83, 98, 111, 129 Les lignes et services suivants ne sont pas assurés : 33, 85, 86, 101, 112, les lignes base Navale BN1, BN2, BN3, les Appel Bus AB3, AB49, AB50, AB51, AB52, AB68, AB80, AB93, AB121 et AB191. Pour rester informé en temps réel, vous pouvez ouvrir un compte reseaumistral.com et configurer vos alertes SMSmail.
Manifs à Toulon et Draguignan
À Draguignan, un service minimum est assuré au sein de l’école Marie-Curie (accueil des élèves et restaurant scolaire), les autres établissements ne seraient pas touchés par le mouvement de grève. Il y aura peu ou pas d’impact dans les écoles de Hyères, Fréjus, SaintRaphaël et Brignoles. Dans chaque collège, la gestion de la restauration est déléguée aux établissements. Elle est donc organisée par les gestionnaires des collèges, qui ont la possibilité de mettre à disposition des repas-tampons (ne nécessitant pas d’être cuisinés). Le Département peut aussi faire intervenir une équipe mobile pour assurer une continuité du service public dans la limite des effectifs de cette équipe. À La Poste ou dans les services fiscaux, ce n’est qu’aujourd’hui qu’on saura si ce mouvement est suivi ou pas. Les organisations syndicales organisent deux manifestations à Toulon, à 10 h 30 place de la Liberté, et à Draguignan, à 10h30 devant la sous-préfecture. À moins d’une semaine de l’élection du président de la fédération Les Républicains (LR) dans le Var, la campagne tourne à l’affrontement. Deux candidats sont en lice. D’un côté, le député JeanLouis Masson (soutenu par le président sortant Hubert Falco) et de l’autre, en position d’outsider, Laurence Azzena-Gougeon. Et pour faire entendre sa voix, Laurence Azzena-Gougeon n’hésite pas à taper fort. Dimanche dans les colonnes de Var-Matin, elle estimait que le député était «trop occupé pour remplir cette mission» et à propos de la fédération, «quand on se rétrécit, on finit par mourir». Un ton que n’a pas goûté le député LR. Dans un communiqué cinglant, Jean-Louis Masson a répondu à sa concurrente. «L’oisiveté a toujours été mauvaise conseillère. D’une part, la Présidence départementale de notre famille politique n’est pas un passe-temps contre le désoeuvrement. D’autre part, je déplore l’usage à mon encontre de vieilles recettes de campagne. Recettes anciennes qui tiennent probablement leurs origines dans le fait que ma concurrente est entrée en politique 10 ans avant moi. En outre, par les temps qu’affronte notre parti, je trouve assez curieux de vouloir affaiblir ceux qui ont porté, portent et porteront encore des victoires. Étrange vision de l’avenir que celui qui consisterait à inciter à se choisir des personnes battues au lieu de locomotives électorales, à opter pour une candidate sortie au premier tour avec 8,82 % ou un député élu dans la tempête macroniste de juin 2017. Nous recevons un appel tropézo-londonien pour combler un emploi du temps vide ; de Londres, le seul appel que je connaisse est celui du général de Gaulle. Nos adversaires se réjouiraient et profiteraient à fond d’une présidence locale LR qui ne pèse rien. Au contraire, j’y engagerai tout mon poids politique ainsi que celui de mes soutiens locaux et nationaux. Aussi, j’invite les militants tout à la fois à sanctionner les germes de la division et à se rassembler autour de ma candidature afin d’offrir à notre fédération un souffle porteur de victoires ».