Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Un Max de Noir » : une sélection exclusivement féminine
Malgré un temps incertain, le public est venu nombreux pour la journée portes ouvertes du refuge « Sans collier Provence ». Les chiens étaient sensibles au passage des passants avec quelques jappements de joie pour attirer l’attention, tout en cherchant quelques caresses, avec des yeux qui en disaient long sur le besoin de trouver une famille d’accueil. Les enfants étaient les plus sensibles et certains ont demandé à toucher de plus près ces animaux en demande de tendresse. Quelques-uns ont trouvé rapidement la liberté en rejoignant une famille. (Photos A. L. R.) « Le genre policier est un puissant outil d’analyse de l’évolution des structures sociales, des comportements individuels et collectifs de notre époque. Les auteurs féminins enrichissent cette vision de personnages complexes, crédibles, bien ancrés dans des mondes précis. » Pour sa deuxième édition du prix littéraire « Un Max de Noir », Catherine Fousse a choisi des valeurs sûres telles que Marion Brunet, auteur jeunesse marseillaise couronnée par le Grand Prix de Littérature policière, mais aussi des nouvelles venues dans le genre. Les jurés de 2017 se sont relancés en compagnie de nouveaux lecteurs. La proclamation de la lauréate de la sélection française et étrangère aura lieu le 8 décembre, au Jardin des Lettres, avec un hommage à la fondatrice du genre noir, Mary Shelley (Frankenstein) et à Agatha Christie, première « reine » du roman à énigme.
Sélection française
« Les mauvaises », de Séverine Chevalier où le corps d’une jeune fille disparaît de la morgue ; « Racket », de Dominique Manotti, où tous les moyens sont bons pour un géant américain qui tente de s’emparer d’un fleuron de l’industrie française ; « L’été circulaire », de Marion Brunet, où une jeune fille de 16 ans se retrouve au coeur d’un drame qui fait voler sa famille en éclats ; « Les infidèles », de Dominique Sylvain, où le principal suspect du décès d’une jeune journaliste est sa tante, à l’origine d’un site fournisseur d’alibis ; et « Par les rafales » de Valentine Imhof, où une jeune sergent s’oriente pour le bien d’une enquête, dans le camp de ceux qu’elle fuit.
La sélection étrangère
« Les chemins de la haine », d’Eva Dolan, où crise et immigration font un mélange explosif à la périphérie d’une ville sinistrée ; « Ça ne coûte rien de demander », de Sara Lövestram, où l’autoproclamé détective Kouplan proposera ses services pour rattraper une amante partie les mains pleines ;
« Pleasantville », d’Attica Locke, où une disparition intervient quand pour la première fois un Afro-Américain est sur le point de remporter des élections ; « Le filet », de Lilja Sigurdardottir, où l’héroïne découvre que la perversité des femmes peut être bien plus redoutable que la cruauté des hommes et « Dans les angles morts », d’Elizabeth Brundage, où un époux se retrouve premier suspect du meurtre de sa femme.