Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Case départ

Vingt ans après l’avoir quitté, Thierry Henry est proche d’un retour dans son club formateur

- VINCENT MENICHINI (AVEC PH. C.)

Près de vingt ans après son départ de Monaco, le club qui l’a propulsé vers le titre de champion du monde 1998, Thierry Henry n’a jamais été aussi proche d’un retour en Principaut­é. Comme révélé mardi par Nice-Matin ,ilfait toujours figure de favori à la succession de Leonardo Jardim, qui a dirigé l’une de ses dernières séances d’entraîneme­nt, hier matin, à la Turbie. Drôle d’ambiance… Henry était également sur les terrains, hier, avec la sélection belge dont il occupe le poste d’adjoint de Roberto Martinez depuis le mois d’août 2016. « Il nous apporte beaucoup de par son vécu, son expérience, disait de lui Eden Hazard, pendant la Coupe du monde. Quand il parle, il nous rassure. » En perte totale de confiance, voire en perdition par moments, le groupe monégasque a besoin d’un électrocho­c. A 41 ans, Thierry Henry n’a encore jamais eu la possibilit­é d’entraîner seul. Aura-t-il les épaules, le talent et la force pour redresser une saison aussi mal embarquée ? « C’est un génie du foot, et pas que sur le terrain, nous a, d’emblée, glissé Pierre Menès, l’un de ses intimes. Je le vois entraîneur depuis des années… Après, s’il récupère les Glik, Jemerson et Falcao dans la forme qui est la leur actuelleme­nt, il ne fera pas des miracles. Mais bon, Thierry, c’est une personnali­té, l’exigence incarnée. Il peut donc créer cet électrocho­c. »

Menès : « Pas photo entre Bordeaux et Monaco »

Arrivé à l’âge de 16 ans sur le Rocher, le natif des Ulis connaît bien la maison, l’environnem­ent d’un club comme aucun autre, dont il a analysé les forces et les faiblesses ces derniers jours. Il aurait eu l’assurance de voir débarquer des renforts de poids, « trois cadres », lors du prochain mercato hivernal. Cet été, Bordeaux a tout tenté pour le convaincre de s’engager avec « un club qui ne lui faisait rien », selon Menès. « Je savais dès le début qu’il n’irait pas là-bas, poursuit le consultant de Canal +. Il n’y a pas photo entre les deux projets. Titi, c’est un gars qui a de la mémoire, un mec respectueu­x... Cela lui fait quelque chose que l’ASM s’intéresse à lui. Monaco, c’est là où tout a

commencé. » Et où, donc, il pourrait entamer, dans les prochains jours, sa nouvelle vie de coach principal. « Quand on se penche sur les trajectoir­es de Wenger, Puel ou Deschamps qui ont, tous les trois, commencé à entraîner à l’ASM, je me dis que Monaco est l’endroit idéal pour lui », pose JeanLuc Ettori, ancien gardien emblématiq­ue du club, qui émet toutefois des doutes sur ce remaniemen­t orchestré après neuf journées. « Je suis quand même surpris par la décision de se séparer de Jardim. Les dirigeants pensaient peut-être que leur système durerait éternellem­ent. Tout a ses limites. Même le foot business… » Le même business qui a permis à l’ASM d’être champion en 2017…

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