Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Laurent Obertone brise le tabou de l’immigration
Dans La France interdite, l’auteur controversé bouscule les idées sur le vivre ensemble
S’il ne squatte pas les plateaux télé, Laurent Obertone truste les premières places des ventes de livres avec La France interdite (Éditions Ring). Souvent considéré comme proche de l’extrême droite, il dénonce le règne du politiquement correct.
Appeler votre livre La France interdite est-ce une manière d’annoncer la fin d’un tabou autour de l’immigration ?
C’est le but, mais je ne sais si ça suffira. Je constate hélas ! que le débat sur ce sujet n’a pas lieu, puisqu’il est entièrement étouffé par l’émotion et l’intimidation morale. L’objectif de ce livre est notamment de briser ce carcan du politiquement correct, qui empêche la population majoritaire de s’exprimer librement, d’être représentée médiatiquement, et de faire respecter sa volonté souveraine.
Révéler «la vérité sur l’immigration» sous-entend-il que la société française se complaît dans le mensonge ?
Il s’agit plus d’une gigantesque dissimulation que d’un mensonge. Les chiffres de l’immigration, qui ne concernent que les individus nés à l’étranger, n’ont rien à voir avec ceux du changement en profondeur de la population française, qui concernent tous les individus aux origines étrangères, notamment extra-européennes, ceux que les médias appellent la «diversité visible», statistiquement rendus invisibles. On dissimule également la très préoccupante dénatalité des Français autochtones, et surtout on refuse d’examiner les conséquences de l’immigration, économiques, culturelles, mais aussi sociales et morales.
En quoi les vagues migratoires venues d’Afrique pour l’essentiel, sont-elles différentes des migrations connues par la France ?
La France, de part sa protection sociale, ses accords migratoires et sa fiscalité, n’attire plus qu’une immigration «de quantité», c’est-àdire massive et sous-qualifiée. Elle est en moyenne moins employée, moins productive et moins compétente que le niveau standard de l’OCDE. Elle est, par ailleurs, en moyenne toujours, plus fortement concernée par le recours aux aides sociales, la criminalité et le communautarisme. Cela ne tire pas vers le haut les standards du pays, sa cohésion sociale et son niveau de vie, bien au contraire.
Vous dénoncez une bien-pensance qui cache souvent des réalités. Vous pensez à des exemples récents?
Cet été et cet automne ont été particulièrement sanglants, marqués par de nombreux lynchages ultraviolents, « violences gratuites», «attaques au couteau», «déséquilibrés», guet-apens sur des fonctionnaires de police, des pompiers, etc. Mais nous regardons ailleurs, les médias évitent d’en parler. La fragmentation communautaire se traduit par l’effondrement du capital social, c’est-à-dire du lien de confiance et de réciprocité censé unir entre eux les citoyens. Le civisme est en chute libre. Le fait communautaire, les actes violents et antisociaux se traduisent par une défiance généralisée, et une fracture idéologique du pays. Tout le monde finit par se méfier de tout le monde, et chacun se replie sur luimême.
Gérard Collomb, lors de sa passation de pouvoirs, a déclaré : «
Aujourd’hui on vit côte à côte. Je crains que demain on vive face à face»... Le mythe du vivre ensemble trouvera partout une limite claire : celle des réalités et de la nature humaine. Nous ne sommes pas faits pour ça, et il paraîtrait fort déplacé de nier, aujourd’hui, que ce vivre ensemble au mieux n’a pas lieu, au pire est un retentissant échec. Et il deviendra, si l’on insiste, un désastre.
Peu de médias font écho à La France interdite. La liberté d’expression a-t-elle des limites?
La liberté d’expression, peut-être pas, mais l’équité d’expression c’est certain. Une majorité de Français pensent qu’il y a trop d’immigrés en France. Combien d’individus ayant accès aux grands médias, c’est-à-dire ayant la possibilité de parler à des millions de Français, pensent et disent la même chose? Ils sont une poignée. Ce système médiatique constitue un véritable hold-up démocratique, qui ne peut que pousser des citoyens paisibles vers la colère, la défiance et le populisme.