Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’ozone favorisé par le changement climatique
Le réchauffement climatique a un impact direct sur la production d’ozone. Ce gaz est un polluant secondaire. Il ne sort pas directement des pots d’échappement et des cheminées industrielles. Il se forme dans l’atmosphère en se combinant avec l’oxyde d’azote, émis notamment par le trafic routier, et les composés organiques volatils produits par l’industrie. Mais plus la température est élevée et plus le rayonnement solaire est intense, plus cela favorise sa « fabrication ». L’exposition à l’ozone accroît le risque de décès par maladies pulmonaires et cardiovasculaires. Cela peut provoquer des irritations oculaires, des maux de tête et des difficultés respiratoires. D’où la nécessité de réduire les émissions de d’oxyde d’azote et de composés organiques volatils. Dans les grands centres urbains, des Bouches-du-Rhône, du Var, et des Alpes-Maritimes, les valeurs réglementaires européennes sont dépassées concernant le dioxyde d’azote, qui fait partie des oxydes d’azote et contribue aussi à la formation d’ozone. C’est le cas en particulier près des grands axes de circulation et dans les zones urbaines denses de Nice et Marseille. À Toulon, c’est à proximité des axes structurants comme l’A, l’avenue République ou l’avenue Foch, qu’il y a dépassement. À Nice, le quartier du port, la promenade des Anglais, la voie Matisse, par exemple sont en dépassement. Le département des Bouchesdu-Rhône émet cinq fois plus d’oxyde d’azote que le Var et les Alpes-Maritimes. « Le trafic routier en émet quasiment autant que le trafic maritime », estime l’association AtmoSud, chargée de la surveillance de la qualité de l’air en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les pics d’ozone dans le Var sont souvent dus aux émissions des Bouches-du-Rhône, qui s’ajoutent aux siennes. Les Bouches-du-Rhône où l’industrie produit en quantité les composants nécessaires à la formation de ce gaz.