Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Pourquoi la « clim» devient un problème?
Un black-out électrique n’est pas impossible en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais c’est surtout en été, qu’il faut le redouter et surtout à l’est, dans les AlpesMaritimes, département en bout de ligne. C’est à la fois la période durant laquelle les centrales nucléaires sont à l’arrêt pour entretien et que certaines lignes de très haute tension dans les massifs boisés comme l’Estérel peuvent être coupées en cas d’incendies. Incendies que le réchauffement climatique risque de multiplier. Les productions locales seraient alors insuffisantes. Or, c’est aussi à cette saison que la population, gonflée par le nombre de touristes, fait tourner la climatisation à fond. La demande de consommation électrique est alors supérieure au reste de l’année et les pics surviennent vers heures - heures. Selon, Hervé Lefebvre, chef du service climat à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), basé à Sophia Antipolis, « on préconise d’éviter la climatisation. Avant, on savait bâtir des logements bioclimatiques, ne nécessitant pas d’apport de climatisation. On le voit dans le Vieux-Nice, avec les cours intérieures des immeubles et les ouvertures faites au-dessus des portes pour créer un courant d’air. » Le mieux, c’est de fermer les volets et les fenêtres dès le matin. « La climatisation est quasiment une solution d’égoïste. J’ai les moyens, je climatise tant pis pour les autres s’ils ont plus chaud ! regrette Hervé Lefebvre. Car, si elle apporte le confort dans un logement, elle contribue au réchauffement de la ville. Elle apporte du froid mais rejette de la chaleur. »