Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Eric Clément, l’Etoile après l’éclipse
Ce fut une éclipse longue durée. Un an sans chasser le chrono, sans l’adrénaline de la ‘‘compète’’... Ce weekend, c’est donc avec un plaisir non feint qu’Eric Clément remet le contact. « Je commençais à trouver le temps long, j’avais des fourmis dans les semelles », concède le Maximois disparu des écrans radars du FFSA-GT depuis la finale au Castellet. Pour son come-back, celui-ci découvre le dernier joyau de la firme à l’Étoile : la Mercedes AMG GT. En bonne compagnie puisqu’il partage le volant avec le Toulousain Morgan Moullin-Traffort, couronné champion de France en au côté d’un certain Fabien Barthez. « Cette année-là, nous étions voisins de stand car je pilotais aussi une Ferrari GT engagée par l’écurie de Jérôme Policand », poursuit le revenant ravi de retrouver la structure tarnaise AKKA-ASP. Sa nouvelle monture ? « J’adore, tout simplement ! Contrairement à la Porsche Cayman de l’an dernier, il s’agit d’une vraie voiture de course, dérivée de l’AMG GT. Châssis, moteur, freins : c’est le jour et la nuit ! Dès la prise en main, je me suis senti à l’aise. Ici, avant de penser à la saison prochaine, on veut juste prendre nos repères. Et profiter à fond de cette belle opportunité. » Objectif atteint d’emblée : englués dans le ventre mou de la grille (e), Clément et Moullin-Traffort ont réussi hier à grignoter places (e). Aujourd’hui, leur ‘‘Benz’’ noir mat visera plus haut. En s’élançant e, le top semble accessible, si affinités... Dans un monde idéal, ce week-end, il aurait participé à la course au titre FFSA-GT. Et, peut-être, saisi l’occasion de coiffer une deuxième couronne nationale un an après son sacre en catégorie Am. Stoppé net cet été par une panne sèche de budget, Stéphane Tribaudini a hélas dû lâcher le volant de l’Alpine A GT tricolore du team CMR, laissant son jeune coéquipier Pierre-Alexandre Jean poursuivre l’aventure sans lui. Adieu Magny-Cours, Barcelone... et bonjour Le Castellet où le Niçois, révélation de la saison , relance la machine dans le baquet d’une BMW M GT (ci-dessus, à gauche). « Je devais impérativement prendre part à cette finale à domicile », confie-t-il. « Dans l’optique de , c’est l’occasion de réunir mes partenaires, et de me faire à nouveau remarquer en piste. Je ne regrette pas d’avoir couru deux lièvres à la fois au printemps en cumulant FFSA-GT et GT European Series. Ce challenge, il fallait le tenter, même si le risque de s’arrêter en cours de route existait. En l’espace de quelques mois, j’ai encore beaucoup appris, progressé. Et puis nous sommes parvenus à baptiser l’Alpine au champagne en lui offrant sa première victoire à Spa-Francorchamps. » Conclu in extremis, le come-back ponctuel au sein de l’écurie Y Technology, nouvellement installée juste à côté, dans la zone d’activités de Signes, lui permet de découvrir une auto complètement différente des Ginetta et Alpine avec lesquelles il a multiplié les coups d’éclat. En espérant trouver les moyens de redémarrer plus fort l’an prochain...