Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Infirmières libérales en colère
Un projet de développement de la zone d’activités a été présenté, lundi soir, en réunion publique. Une requalification de l’existant et une extension ont été retenues par les élus de l’agglo
Les sièges de l’auditorium du collège Geneviève-De-Gaulle-Anthonioz étaient bien remplis, lundi soir. De nombreuses personnes avaient, en effet, répondu à l’invitation du maire, Patrick Genre, pour une réunion publique de présentation du projet de développement de la zone d’activités Les Praderies version II. Dossier porté par la communauté d’agglomération Provence verte, compétente dans le domaine. Etat des lieux – «cette zone ne répond plus aux attentes des utilisateurs et chefs d’entreprises » –, situation, objectifs–« apporter une réponse à la demande d’implantation » – ont tout d’abord été évoqués avant l’exposé du scénario retenu par les élus communautaires. Le premier portant sur une simple extension sans requalification a été écarté. Le deuxième choisi – «plus ambitieux et volontariste » – prévoit l’unification de l’existant (3 ha) et d’une extension (7 ha).
Des lots de à m
La ZA actuelle sera requalifiée «avec des voies en peigne, dans le prolongement de la voirie existante». La préservation du caractère paysager de l’entrée du village est mise en exergue avec un écran végétal. Les futurs lots seront «adaptés à la demande des entreprises artisanales de 800 à 3000 m2.» Ce programme se déclinera en plusieurs phases. Le premier magistrat a complété cette présentation avec Didier Brémond, président de la commission économie de l’agglo et Jean-Pierre Véran, conseiller départemental en présence du souspréfet, André Carava. «C’est un projet de développement sur quinze et vingt ans. Il n’impactera pas les finances communales. Pour moi, c’est l’essentiel. Un budget annexe va être réalisé par l’agglo. Il devra s’équilibrer lui-même. On va être très vigilant aux coûts du mètre carré des lots dans les années à venir avec bien entendu les futurs équipements qui vont être très importants, des accès voirie avec un nouveau sur la départementale », a précisé le maire. Et de conclure : « J’ai un rêve pour Carcès. J’aimerais que cette zone accueille des activités tertiaires. Qu’une phase de cette extension soit réservée aux nouvelles technologies du numérique. J’ai déjà rencontré des représentants de Sophia Antipolis. Je leur ai demandé de venir à Carcès pour qu’ils nous exposent leurs besoins. »
Des études plus approfondies
L’auditoire était invité à poser des questions. Certains ont fait part de leurs préoccupations en matière notamment de voirie – « Estce que la départementale sera modifiée ?» –, de transport–« Un bus est-il prévu du centre-ville à la zone ? ». Un patron a souhaité savoir si les entreprises déjà installées seraient prioritaires pour acquérir des lots de l’extension. Un autre a demandé des précisions quant à la finalisation du projet. Le conseiller municipal d’opposition et ancien maire, JeanLouis Aléna, a déploré notamment certains choix en matière de voirie et une décision tardive. «Si on avait lancé ce projet en 2011, on aurait eu plus de facilités pour meubler cette zone artisanale. » « J’ai pris la présidence de la commission en 2014. Je fais ce que je sais faire mais petit à petit », lui répondait Didier Brémond. Quant aux réponses aux certaines autres interrogations, il faut encore attendre de entrer plus avant dans le vif du sujet. Des études plus approfondies permettront, en effet, de finaliser ce dossier notamment en termes d’aménagements et de chiffrages des acquisitions foncières, aux travaux à la vente des lots. « La communauté d’agglomération va missionner un bureau d’études. Les entreprises ont jusqu’au 26 octobre pour répondre à l’appel d’offres. »