Jean-Claude Haingue dévoile le passé du village

Depuis plus de deux ans, Jean-Claude Haingue assure la présidence de l’association Rencontres de mémoires. Cet ancien directeur général des services d’une commune des Bouches-du-Rhône, n’aime pas rester sans rien faire, et ne lasse jamais d’apprendre. Les archives d’une commune, ça le connaît. Ainsi quand il demande l’autorisation d’y accéder, la clé lui est-elle confiée sans hésiter par le maire Pierre Coulomb. « Ch’timi » d’origine, il avoue avoir des difficultés pour prononcer les mots en provençal qui jalonnent les textes qu’il dévoile. Mais personne ne peut lui en vouloir quand on pense aux difficultés d’un « prouvençau » à comprendre la langue ch’ti. Néanmoins il avance à grands pas dans ses recherches, qu’il partage avec les membres de l’association, et les villageois quand le sujet le mérite. Jean-Claude Haingue regrette toutefois « le peu d’empressement manifesté par les nouveaux habitants de Saint-Zacharie à connaître quelques pages de l’histoire du village dans lequel ils ont choisi de vivre ». Par contre, les membres de l’association, au nombre d’une vingtaine, participent fidèlement aux réunions du vendredi. Il entraîne derrière lui, quelques personnes intéressées par ce qui s’est passé, jadis, au village et les alentours, notamment Solange Escamilla qui récite, lors de chaque conférence, un poème qu’elle écrit à partir de ses souvenirs. Après la conférence donnée vendredi dernier, au Cercle républicain, sur les Fours de la Grande Usine, il prépare inlassablement, sa prochaine intervention à l’occasion du centième anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Entre-temps il répond favorablement aux sollicitations des enseignants de l’école élémentaire Paul Cézanne et du collège des Seize Fontaines, pour faire connaître, les histoires de l’Histoire. La commune peut être fière de compter dans ses rangs, un tel diffuseur féru d’histoire locale.

(Photo J.J.S.) Jean-Claude Haingue à côté de la tomette « Le Taureau », qui a fait la renommée de la Grande Usine, du temps où elle appartenait à la famille Couissinier.