Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Gil Alma à Brignoles: «Quand on joue dans un café-théâtre, on ne peut pas tricher»
L’humoriste sera, ce dimanche, au Famace théâtre pour deux représentations. Après le succès populaire de la série Nos chers voisins, il jouera son show, 100 % naturel, sur scène
Révélé au grand public avec le programme court humoristique de TF1 Nos chers voisins , où il incarnait Alain, Gil Alma vient avant tout de la scène. Depuis ses débuts il y a une vingtaine d’années, l’humoriste a enchaîné les spectacles. Son quatrième oneman-show « 100% naturel » a fait le plein au dernier festival d’Avignon et reçu les éloges de la critique. S’il vise les sommets, l’artiste entend conserver sa complicité avec le public, sur les planches comme en dehors.
Vous étiez déjà venu jouer à Brignoles ?
Non ce sera une première pour moi ici. J’ai déjà joué à Saint-Raphaël, le Var est un endroit accueillant.
Pour une première vous enchaînerez deux représentations, à et heures.
L’énergie est bien là, je n’ai pas encore ans donc tout ira bien. Je suis encore jeune, alors j’en profite au maximum.
Comment s’est organisée votre venue au Famace ?
Je produis un autre artiste, Benoît Joubert qui, en plus de ma première partie dimanche, est programmé en novembre au Famace. Ils voulaient me faire venir du coup, le courant est très bien passé et j’ai accepté cette date.
Vous retrouverez une salle à taille humaine…
Je fais moins de caféthéâtre c’est vrai, j’ai maintenant l’habitude des salles à - personnes. Cependant je reste humble car j’en ai fait par le passé et ça m’a permis de me construire. La proximité du public est bien plus importante au caféthéâtre, il y a une émulsion avec les gens. On ne peut pas tricher sur scène.
L’équipe du Famace dit la même chose à propos de ce lieu…
Ce n’est pas étonnant. Dans ce type de salle, c’est la relation entre le public et le comédien qui compte le plus. La scène, c’est aller à la rencontre des gens. Au café-théâtre, les premiers rangs sont collés à la scène. Dimanche, les spectateurs vont recevoir les postillons et avoir les odeurs.
La proximité vous la cultiviez déjà avec « Nos chers voisins » ?
Mon personnage dans la série s’inscrivait dans cette façon de jouer. Le public se retrouvait en lui. Aujourd’hui certains spectateurs viennent voir Alain sur scène et le retrouvent en partie. Mais ils découvrent surtout Gil Alma qui est différent, car je viens de la scène à l’origine. Même si je parle un peu de « Nos chers voisins » sur scène pour briser la glace.
Vous êtes pour l’instant moins connu pour votre travail sur les planches...
C’est un travail qui se fait petit à petit. Je multiplie les dates dans toute la France, il faut du temps. Mais ça me permet de bien spectacle : comme le titre l’indique, je casse très vite le quatrième mur. Les gens ont l’impression d’avoir face à eux un pote qui leur raconte des blagues.
Et le fond ?
C’est inspiré de ma vie quotidienne, qui ressemble à celle de la majorité des gens. Ma femme, mes enfants, leur éducation... Et je parle aussi de mon métier d’humoriste qui est atypique. Je fais ça avec beaucoup de sincérité.
Le titre suggère que vous vous livrez sans filtres ?
Oui je me dévoile complètement. Les spectateurs me voient tel quel. J’ai d’ailleurs beaucoup de plaisir à les retrouver après la représentation pour échanger avec eux. Le spectacle est d’ailleurs adapté à des salles à taille humaine car je laisse des portes ouvertes au public. J’aime quand les gens réagissent et improviser avec eux. Tout est possible sur scène.
Quelle est la suite ?
J’ai participé à la série « On va s’aimer un peu beaucoup » qui sera diffusée sur France , où je joue un couple totalement barré avec Nicole Ferroni. Et sur scène, je présenterai l’année prochaine « % naturel », qui sera l’évolution du spectacle précédent.
Dimanche, les spectateurs des premiers rangs vont recevoir les postillons et avoir les odeurs. ”