Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une start-up californienne innovante à TheCamp
La start-up Bovlabs (pour « Blockchain of value Labs’ ») de la Silicon Valley, fondée l’an dernier, est venue s’installer dans l’incubateur aixois pour développer son activité. En plus des précieux conseils de TheCamp, Bovlabs entend travailler avec la gare TGV d’Aix. En effet, le thème de l’énergie et des innovations est devenu un enjeu de développement pour la gare qui espère devenir autonome en énergie grâce à la pose future de panneaux solaires.
Quel projet ?
L’objectif est de créer une plateforme d’échange d’énergie verte entre particuliers basés sur des micro-réseaux. La start-up dénonce « un marché trop rigide contraint par de nombreuses règles ». A titre d’exemple, des situations paradoxales apparaissent notamment avec l’énergie solaire. Certains pays (comme l’Allemagne) doivent payer leurs pays voisins pour qu’ils stockent leur surplus d’électricité non consommés, au risque de déstabiliser le réseau électrique. L’entreprise a donc pour objectif de « créer un système puissant de réponse à la demande, qui peut façonner la consommation et la déplacer lorsque l’électricité est la plus rentable». En d’autres termes, réunir l’offre et la demande en un même lieu d’échange. Mais ce projet n’est possible que par l’utilisation des « blockchains ». La France étant le wagon plutôt que la locomotive en termes d’économie collaborative, ce terme est encore inconnu. La « blockchain » est une technologie qui permet de stocker et transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et surtout sans organe central de contrôle. Ce qui veut dire que les transactions se font de particulier à particulier sans intervention d’un professionnel. Cette technologie va donc révolutionner un peu plus l’économie de service avec un gain de temps et de praticité pour les optimistes, et des suppressions d’emplois pour les pessimistes. A titre d’exemple, Axa a été le premier assureur à sortir une assurance basée sur la « blockchain ». En septembre 2017, il a lancé une assurance automatisée pour les retards de vol d’avion. Cette assurance est en fait un « smart contract », un contrat intelligent qui déclenche un remboursement automatique une fois que le retard a été constaté.