Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Gildo Pastor : « C’était ma convition »
Gildo Pallanca-Pastor, le fils d’Hélène Pastor et de Claude Pallanca, a suivi la quasi-totalité du procès des assassins de sa mère. Il nous livre ses impressions d’audience, manifestement soulagé par le verdict prononcé par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.
Votre réaction à ce verdict ?
La cour d’assises vient de confirmer les convictions qui étaient les miennes bien avant le début de ce procès. Je pense en tout premier lieu à ma femme et à mes enfants. Le jury n’a pas été dupe de la dernière manipulation de Janowski. Ses aveux de dernière minute, ultime tentative pour se soustraire à une partie de ses responsabilités n’ont pas convaincu. Il ne fera dorénavant plus de mal à personne si ce n’est à luimême. Je serai toujours là pour défendre la mémoire de ma mère qui a été injustement salie tout au long des débats. J’ai aussi une pensée pour ma soeur qui va devoir apprendre à vivre avec la certitude que son conjoint est le responsable de ces horribles assassinats.
Et s’il y a appel de certains accusés ?
On y sera et on sera prêt. Je me constituerai à nouveau partie civile.
Dans quel état d’esprit sortez-vous de ces cinq semaines de procès ?
Fatigué mais satisfait que Wojciech Janowski ait montré son caractère et quel caractère ! Il s’est permis de prendre à parti le président, de couper la parole à l’avocat général, les parties civiles. Il était sans limites. Je suis content qu’il se soit dévoilé. On n’a plus aucune raison d’être inquiets.
Vous attendiez-vous à ce qu’il reconnaisse, par la voix de son avocat, son implication dans l’assassinat de votre mère ?
Non, pas du tout. Cela dit, c’est son avocat qui a parlé, pas lui. Ce matin, j’étais en face de lui, au premier rang à côté de Wassim Darwich, le fils de Mohamed. J’attendais que Wojciech s’adresse à nous, à moi, qu’il me dise qu’il était vraiment désolé. Il n’a pas eu un mot pour les familles. On a vu son vrai visage tout au long des débats : hautain et directif.