Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les trois coups du nouveau
Le théâtre communautaire rouvrira ses portes dès ce soir, après plusieurs mois de travaux de
C’est un bâtiment qui a plus de 40 ans ! Il fallait le réhabiliter », lancent d’une même voix Olivier Castor, directeur du patrimoine de la Communauté d’agglomération dracénoise et Robert Czernecki, technicien chargé d’opérations et d’ingénierie. Juste avant l’inauguration officielle ce soir, le hall du théâtre communautaire avait des airs fourmilière. L’odeur de peinture fraîche encore prégnante, les équipes s’activaient à peaufiner les derniers détails de l’exposition qui accueillera ce soir les premiers visiteurs (lire encadré). Fini l’éclairage jauni et les mûrs verdâtres, le théâtre se pare d’un nouveau visage. Et autant le dire crûment : “Çaadelagueule!”.
Un lieu de vie
Le pas de l’entrée franchi, le visiteur est accueilli par deux éclairs lumineux au plafond. Dans le prolongement, un ciel étoilé de led. «Une touche moderne, pour accompagner le visiteur », précisent nos guides. Comme une invitation à entrer dans le temple du rêve, de l’évasion tout du moins, de la culture sans doute aucun. Dans le hall, on remarque les anciennes lettres de la façade conservées. Tout comme un des anciens fauteuils du théâtre. Comme un clin d’oeil au passé. Reste qu’aujourd’hui, il y a du changement. « Le plafond a été abaissé pour traiter l’acoustique de la pièce, expliquent les deux représentants de la Cad. L’éclairage terne qui datait des années soixante-dix a été entièrement refait et repensé, avec un passage au “tout led ”, moins énergivore et de meilleure qualité. » Mais plus qu’un simple hall, l’équipe confie avoir voulu en faire un véritable lieu de vie. Désormais placée à droite de l’entrée, la billetterie « plus grande, plus fonctionnelle » a été repensée. L’ancien petit bar laisse place à un espace de restauration conçu comme un café culturel. Il sera ouvert chaque soir de spectacles, avec aux commandes le restaurateur voisin Tartine et Chocolat (lire encadré). « À terme, une terrasse en extérieur devrait aussi voir le jour. » Complètement réaménagé, le hall devient aussi un lieu d’exposition à part entière. Et plus encore, «l’espace d’accueil pourra aussi proposer des spectacles puisqu’il bénéficie maintenant du matériel technique adéquat en matière de son et lumière. Ceci avec une configuration assise de 150 places. Et de 800 debout. » Plusieurs sofas aux couleurs rouges, noires ou grises ajoutent une touche cosy. « L’idée a été de faire de cet espace un lieu vivant. Des prises de courant et des connexions Internet sont également disponibles pour brancher ordinateurs portables et autres tablettes. » Le bâtiment a aussi été mis aux normes ERP (établissement recevant du public). « La rampe d’accès sur le côté a notamment été changée. Tout comme l’ascenseur-élévateur, plus facile d’accès. » Quant à la signalétique, là encore, elle a été repensée, en lien avec le pôle culturel Chabran, pour une unité visuelle entre les deux bâtiments culturels intercommunaux. Des inscriptions en braille ont par ailleurs été apposées pour les malvoyants.
Visite des lieux
Avant de rouvrir ses portes, le théâtre aura subi différentes phases de réhabilitation (lire encadré). « Ca a été un vrai challenge ! », confient Olivier et Robert. Passé le hall, on prend la direction de la salle Lily-Pons. Dans les escaliers, les discussions font échos. « Ici, contrairement au hall, l’acoustique n’a pas été traitée. On voit la différence… » Dans les escaliers, des nez de marches antidérapants. Aux murs, on observe quelques vestiges de l’ancien éclairage, « conservés pour le symbole. » Rappelons que le sous-sol a été complètement inondé en septembre 2017, à cause d’une rupture de canalisation. «On a enlevé 1 400 m3 d’eau, c’était une vraie piscine. » Un transformateur électrique avait par ailleurs été noyé, entraînant plusieurs coupures d’électricité dans les foyers alentours. Pour éviter de nouvelles mésaventures, « tous les équipements électriques ont depuis été remontés à l’étage. »
Des lumières ajoutent un peu de magie
Ici, tout a été refait à l’identique. On passe par la petite salle d’expo aux couleurs orangées qui fait aussi office de cafétéria. Et on pénètre dans la salle Lily-Pons. « Quand le bâtiment a été construit, c’était un parking ici », précise Olivier Castor, tout en pointant la rampe d’accès encore visible. À l’intérieur, l’éclairage est tamisé. Ici et là, quelques lumières bleutées ajoutent un peu de magie au lieu feutré. Une salle à la capacité modeste (150 places), qui privilégie « la proximité avec les artistes. » Les sièges ont évidemment été nettoyés de fond en comble. Un revêtement absorbant a par ailleurs été ajouté pour un meilleur confort acoustique.
L’idée a été de faire du hall d’accueil un lieu vivant ”