Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’école de la main tendue

Moins d’un an après son ouverture, l’école de la deuxième chance a vite trouvé sa place dans le tissu local. Et déjà permis à plusieurs dizaines de jeunes de sortir d’une situation difficile

- PHILIPPE ZAMARI pzamari@varmatin.com

En une année à peine, l’école de la deuxième chance – ou E2C – de Brignoles a trouvé sa place dans le tissu économique et social de Provence verte. Actuelleme­nt, une trentaine de jeunes gens originaire­s de tout le territoire, en déscolaris­ation ou en situation d’échec, fréquenten­t la structure. « Au total, soixante et un jeunes qui ont bénéficié des services de notre école depuis son ouverture. On n’est déjà pas très loin de l’objectif initial de 90 sur l’année », observe Habiba Maaz. Chargée de recrutemen­t, celle-ci va « les chercher jusque dans la rue, où je les prends par le bras ».

Environ  % de « sorties positives »

Une fois inscrits, les élèves débutent un cursus « individual­isé, et intensif, à raison de 35 heures par semaine. Pour moitié ici même, dans nos locaux du Plan, et pour le reste dans des entreprise­s, en stage ». Si la formation n’est « pas qualifiant­e, il s’agit de rendre le jeune “employable” dans son domaine ». Forte d’un taux de 80% de sorties positives (c’est-à-dire débouchant sur un emploi, un contrat d’apprentiss­age ou une formation), l’école leur offre « une formation personnali­sée, mais aussi des contacts, de l’expérience… Qu’ils ressortent tous de chez nous plus forts, avec davantage de confiance en eux. Pour certains, c’est même un véritable cocon, un cadre qui pouvait leur faire défaut. » En moyenne, un élève fréquente l’« E2C » entre 6 et 9 mois, « avec un maximum à 18 mois. Mais notre mission ne s’arrête pas dès qu’ils nous quittent : nous les suivons encore douze mois après qu’ils sont sortis, on ne les lâche pas ! » Nul besoin de prescripti­on pour trouver sa place sur les bancs de cette école pas comme les autres. « N’importe quelle personne âgée de 16 à 25 ans peut venir taper à la porte, nous sommes disponible­s, à leur écoute. L’unique condition qu’ils doivent remplir, c’est d’être motivés pour s’en sortir… », poursuit Virginie Contet, développeu­se du réseau entreprise de l’école. Trois formatrice­s (Mirabelle De Bodin, Valérie Martial et Florence

Bréban) ainsi qu’une assistante administra­tive complètent l’équipe brignolais­e (il en existe trois autres dans le Var, à La Garde, Fréjus et Draguignan, toutes ouvertes en un an) de l’E2C. Si elles se réjouissen­t des bons résultats en termes de sorties positives, les responsabl­es de l’école de la deuxième chance de Brignoles notent aussi avec satisfacti­on que « déjà, des “anciens” repassent régulièrem­ent nous saluer, donner de leurs nouvelles, etc. Du lien se crée. »Etdemain, nul doute que les anciens élèves de l’E2C en seront les meilleurs ambassadeu­rs dans les entreprise­s du territoire

 ??  ??
 ??  ?? Quatre des six salariées de l’« EC » de Brignoles étaient présentes hier matin à la faveur de la « journée portes ouvertes » de la structure.
Quatre des six salariées de l’« EC » de Brignoles étaient présentes hier matin à la faveur de la « journée portes ouvertes » de la structure.
 ??  ?? Sur un mur des locaux de l’école, quartier du Plan, les noms et visages des élèves ayant quitté l’établissem­ent sur une « sortie positive ». « De quoi apporter une motivation supplément­aire pour les autres ».
Sur un mur des locaux de l’école, quartier du Plan, les noms et visages des élèves ayant quitté l’établissem­ent sur une « sortie positive ». « De quoi apporter une motivation supplément­aire pour les autres ».

Newspapers in French

Newspapers from France