Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’école de la main tendue
Moins d’un an après son ouverture, l’école de la deuxième chance a vite trouvé sa place dans le tissu local. Et déjà permis à plusieurs dizaines de jeunes de sortir d’une situation difficile
En une année à peine, l’école de la deuxième chance – ou E2C – de Brignoles a trouvé sa place dans le tissu économique et social de Provence verte. Actuellement, une trentaine de jeunes gens originaires de tout le territoire, en déscolarisation ou en situation d’échec, fréquentent la structure. « Au total, soixante et un jeunes qui ont bénéficié des services de notre école depuis son ouverture. On n’est déjà pas très loin de l’objectif initial de 90 sur l’année », observe Habiba Maaz. Chargée de recrutement, celle-ci va « les chercher jusque dans la rue, où je les prends par le bras ».
Environ % de « sorties positives »
Une fois inscrits, les élèves débutent un cursus « individualisé, et intensif, à raison de 35 heures par semaine. Pour moitié ici même, dans nos locaux du Plan, et pour le reste dans des entreprises, en stage ». Si la formation n’est « pas qualifiante, il s’agit de rendre le jeune “employable” dans son domaine ». Forte d’un taux de 80% de sorties positives (c’est-à-dire débouchant sur un emploi, un contrat d’apprentissage ou une formation), l’école leur offre « une formation personnalisée, mais aussi des contacts, de l’expérience… Qu’ils ressortent tous de chez nous plus forts, avec davantage de confiance en eux. Pour certains, c’est même un véritable cocon, un cadre qui pouvait leur faire défaut. » En moyenne, un élève fréquente l’« E2C » entre 6 et 9 mois, « avec un maximum à 18 mois. Mais notre mission ne s’arrête pas dès qu’ils nous quittent : nous les suivons encore douze mois après qu’ils sont sortis, on ne les lâche pas ! » Nul besoin de prescription pour trouver sa place sur les bancs de cette école pas comme les autres. « N’importe quelle personne âgée de 16 à 25 ans peut venir taper à la porte, nous sommes disponibles, à leur écoute. L’unique condition qu’ils doivent remplir, c’est d’être motivés pour s’en sortir… », poursuit Virginie Contet, développeuse du réseau entreprise de l’école. Trois formatrices (Mirabelle De Bodin, Valérie Martial et Florence
Bréban) ainsi qu’une assistante administrative complètent l’équipe brignolaise (il en existe trois autres dans le Var, à La Garde, Fréjus et Draguignan, toutes ouvertes en un an) de l’E2C. Si elles se réjouissent des bons résultats en termes de sorties positives, les responsables de l’école de la deuxième chance de Brignoles notent aussi avec satisfaction que « déjà, des “anciens” repassent régulièrement nous saluer, donner de leurs nouvelles, etc. Du lien se crée. »Etdemain, nul doute que les anciens élèves de l’E2C en seront les meilleurs ambassadeurs dans les entreprises du territoire