Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un cahier des charges très précis
Les gardiens du cimetière ont beau avoir la blague facile, il leur reste quand même un cahier des charges sérieux à respecter. «On gère tout. Nos tâches sont inscrites sur des documents et les registres», racontent-ils. De l’entretien aux renseignements, ils dirigent les affaires courantes de ce lieu de recueillement. 1er novembre ou pas, les hommes sont rôdés. « Tous les ans, il y a les cérémonies. Il y a juste un peu plus de monde, explique Franck Latouche. On fait les peintures, on taille les haies, on balaye, plante, arrose, désherbe à la main, etc. C’est la routine. » Des jardiniers en herbe, donc. Ce qui leur prend le plus de temps ? « Le rotofil (débroussailleuse), le brûleur et le balayage des allées. » De l’entretien classique. Les gardiens servent aussi de guides. «On monte les personnes qui ont du mal à marcher en voiturette jusqu’aux tombes. On donne aussi des renseignements. » Gardien de cimetière, ce n’est pas que veiller sur les tombes afin qu’elles ne soient pas dégradées par autrui ou la nature. Il y a également un volet social, très important. Autre rôle : c’est sous leur égide que se déroulent les inhumations. « On surveille les pompes funèbres, qu’ils ne se trompent pas de tombe. » Gare à l’erreur. Celle-ci serait fatale, pour leur emploi. « Ce n’est jamais arrivé. Là, ce serait le chômage direct, sourit Franck. Ou au moins un blâme. Il faut faire très attention. » Aussi sympathiques qu’ils soient, ils restent de grands professionnels et veillent sur la zone de repos des morts comme il se doit. Ce matin, ils sont au taquet et prêts pour recevoir la paix des âmes et ses visiteurs.