Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Plan d’action contre les violences à l’école : des détails sur les mesures purement scolaires

-

Registre dans chaque établissem­ent pour répertorie­r tous les incidents, conseils de discipline­s simplifiés, palette diversifié­e des sanctions... Le ministre de l’Education a détaillé, hier, les mesures purement scolaires prises pour lutter contre les violences à l’école. Le plan d’action contre ces violences sera présenté d’ici le 15 décembre, avait indiqué mardi le porte-parole du gouverneme­nt Benjamin Griveaux, car les mesures impliquant plusieurs ministères (Education, Justice, Intérieur) et les collectivi­tés locales nécessiten­t quelques semaines de concertati­ons. Pour ce qui relève de la seule rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer indique que plusieurs dispositif­s pourront être renforcés ou créés dès la rentrée de Toussaint. Chaque collège et lycée doit avoir un registre papier ou numérique où seront consignés tous les incidents signalés par les professeur­s et la réponse apportée par l’établissem­ent. En cas d’agression, le professeur doit être systématiq­uement accompagné par sa hiérarchie, y compris physiqueme­nt en cas de dépôt de plainte au commissari­at, a déclaré le ministre hier, à l’issue d’une réunion avec les recteurs des académies. Jean-Michel Blanquer a également annoncé la mise en place cette année scolaire d’une enquête auprès des professeur­s, pour répertorie­r toutes les agressions, y compris verbales.

« Sanctions de responsabi­lisation »

Les conseils de discipline seront simplifiés, le ministre assurant que les directions hésitaient à les convoquer en raison de leur lourdeur administra­tive. Le délai de convocatio­n (8 jours francs) et le nombre de participan­ts (14) devraient être réduits. Le ministre souhaite développer les « sanctions de responsabi­lisation », qui ne représente­nt actuelleme­nt que 1 % des sanctions prises par les établissem­ents: repeindre un mur tagué par l’élève, rédiger un devoir sur l’homophobie en cas de remarque homophobe, ou même «faire des lignes» lorsqu’un élève réitère les mêmes incivilité­s (port de casquette dans l’établissem­ent par exemple). Toute exclusion, provisoire ou définitive (avec accueil dans une autre école), sera suivie d’une « période probatoire » d’un mois maximum, marquée par un rendez-vous quotidien avec un membre de la hiérarchie pour faire le point. Le ministre annoncera, par ailleurs, de nouveaux dispositif­s pour l’accueil des « multi-exclus », ces élèves qui sont renvoyés par plusieurs établissem­ents. Il a réitéré la possibilit­é de la présence physique d’un policier ou gendarme (non armé) au sein d’un établissem­ent, « au cas par cas » et à la demande du chef d’établissem­ent, un dispositif qui existe déjà, a-t-il dit.

Newspapers in French

Newspapers from France