Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

PRÈS DE 36 000 PERSONNES NE POURRONT PAS VOTER !

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La Nouvelle-Calédonie compte à ce jour environ   habitants. Ils sont   à être inscrits sur la liste électorale dite « générale ». Mais ils ne seront que   à pouvoir voter lors du référendum du  novembre. En l’occurrence, ceux qui remplissen­t les conditions plus restrictiv­es pour être inscrits sur la liste spéciale en vue de la consultati­on. En clair,   personnes majeures, pouvant voter aux élections nationales ou municipale­s, ne pourront pas participer au scrutin du  novembre. Ces conditions ont été édictées dès  avec un objectif, réserver le choix sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie aux personnes les plus concernées : Kanaks, personnes nées en Calédonie dont un des parents est considéré comme citoyen, et personnes venues de l’extérieur, mais installées au plus tard au  décembre . Pourquoi  ? Parce que l‘Accord de Nouméa et la loi organique qui a suivi avaient prévu la possibilit­é d’un premier référendum à partir de . Il a été considéré que vingt ans de résidence, soit une génération, était un critère nécessaire d’implicatio­n dans la vie du territoire afin de pouvoir s’exprimer sur son avenir. Qui sont donc ces « exclus » de la liste référendai­re ? En grande majorité, il s’agit donc de citoyens français venus de métropole. Mais aussi des voisins wallisiens et futuniens, eux aussi citoyens français et désormais plus nombreux en Calédonie que dans leurs îles d’origine, mais dont une partie non négligeabl­e est arrivée après . Une partie de la communauté française polynésien­ne est également dans ce cas : les Tahitiens sont nombreux en Calédonie, terre d’exploitati­on minière qui a longtemps tutoyé des taux de croissance inimaginab­les en Europe, et embauché à bras ouverts tous les nouveaux arrivants. Même chose pour la communauté asiatique. Au temps de l’Indochine, l’empire colonial tricolore a rempli des bateaux de travailleu­rs pour piocher le nickel des montagnes. Les survivants de cette grande migration pas toujours volontaire ont bien sûr le droit de voter. Mais pas forcément les membres de leurs familles, attirés  ou  ans après par l’Eldorado calédonien.

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