Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Elles sont tombées sur un os
Les coéquipières de Siraba Dembélé ont chuté ce mercredi soir dans la salle d’une équipe de Besançon elle aussi décimée, mais à la profondeur de banc bien meilleure (34-28)
L’ESBF est une pieuvre à mille tentacules, et l’a prouvé hier soir encore en offrant au public une prestation collective impeccable. Une fois de plus. Il le fallait pour venir à bout d’une formation varoise ambitieuse, mais toujours clouée, après ce revers, dans le dernier tiers du championnat. Faute de bonbons, les jeunes femmes s’envoyaient d’entrée quelques caramels pas si mous que ça pour célébrer Halloween, et à ce petit jeu, ce sont d’abord les joueuses de la rade qui profitaient d’un adversaire pas encore électrisé (2-4, 10e). Seulement, avec sa défense 1-5 (une joueuse avancée), l’ESBF allait subitement modifier le cours des événements. Les Bisontines sautaient sur tout ce qui frémissait, et plantaient un 5-0 lançant officiellement les hostilités (7-4, 15e). Tout juste sortie de son premier rassemblement avec les Bleues, Roxanne Frank plissait alors les yeux, fusillant du regard des Varoises saoulées par ses arrêts en rafale (11 à la pause). Insuffisant pour que l’ESBF s’envole définitivement (1614, 30e), mais l’énergie déployée, ainsi que le scoring toujours aussi partagé avec neuf marqueuses différentes, laissaient espérer une heureuse issue pour les locales.
Les efforts de Siraba Dembele
Des promesses tenues au cours d’un second acte mené au pas de charge. Ce sont en effet les joueuses du tandem Tervel-Delerce qui, alors que de nombreuses absentes étaient signalées des deux côtés, possédaient clairement la plus grande profondeur de banc. Démonstration en était apportée lorsque la jeune Juliette
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Faure, à peine envoyée au charbon, interceptait la balle avant d’arracher un rugissement du public (26-21, 44e). Malgré les efforts louables de la capitaine de l’équipe de France, Siraba Dembélé (9 buts au final), les ultimes illusions toulonnaises s’envolaient en même temps que Lucie Granier sur son aile. La jeune femme, après un amour de feinte de passe, devenait la dernière bisontine à y aller de son but. Toulon n’avait plus qu’à emprunter, tête basse et regard triste, le long chemin du retour.