Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Remarquabl­e par son aspect et sa technique de fabricatio­n »

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Si l’armure est remarquabl­e, c’est avant tout pour son ancien propriétai­re. François de Montmorenc­y est le fils d’Anne de Montmorenc­y, figure importante du monde de l’art et proche de la royauté, au milieu du 16e siècle. François épouse Diane de France, fille illégitime du roi Henri II. Au-delà de son histoire, elle est aussi remarquabl­e « par son aspect et par sa technique de fabricatio­n, selon Grégoire Hallé, le conservate­ur du musée des Beaux-arts de Draguignan. C’est une armure d’apparat, composée d’énormément de parties dorées. Le but était de montrer la puissance de celui qui la portait.» Recouvert d’ornements, l’objet s’inscrit en droite ligne «d’un maniérisme français typique de l’époque». Son propriétai­re meurt en 1579. « Ensuite, on a un gros trou, puis elle est saisie au château du Luc à la Révolution. Il existe des hypothèses plausibles, mais rien de sûr. On ne sait pas, on ne saura peut-être jamais ce qu’il s’est passé dans l’intervalle ». En 1888, l’armure est installée dans le tout jeune musée de Draguignan. « Elle figure à l’exposition universell­e de 1900, est l’objet de nombreux commentair­es notamment pour déterminer sa paternité. Mais une fois ce mystère résolu, elle tombe un peu dans l’oubli. » Jusqu’à 1993, « elle fait la couverture du catalogue de l’exposition du musée de Paris.» Un coup de projecteur qui n’est pas pour rien dans l’intérêt d’aujourd’hui. Qu’il a fallu, lui aussi, restaurer.

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