Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La lutte contre la fermeture des guichets va bon train
Les Arcs L’Association des usagers de la gare des Arcs-Draguignan (Augad) se mobilise pour que le site conserve ses points de vente. Et plus largement, pour une bonne desserte
Devant les guichets, la file d’attente semble ne jamais devoir désemplir. Ce mercredi matin, en gare des Arcs-Draguignan, il serait difficile de contredire Michel Dupart, président de l’Association des usagers de la gare (Augad), lorsqu’il juge «indispensables» les points de vente du site SNCF. L’Augad, avec la CGT, se mobilise justement pour préserver ces accueils “humains” alors que se profile leur suppression au profit des seules bornes automatiques. «Dès le 9 décembre, les guichets ne seront plus ouverts qu’entre 8 et 13 heures», détaille Eric Franciosi, pour le syndicat. Avant que le rideau ne baisse définitivement au 1er avril 2019. Pour le syndicat, le combat s’annonce difficile, après des semaines de lutte infructueuse en juin dernier. Côté association, Michel Dupart semble, lui, bien motivé.
L’Augad mobilisée sur tous les fronts
«Nous nous battons pour que cette gare ne se transforme pas en une halte», explique-t-il. Il faut dire que la structure «est un bel outil, le fruit de nombreux investissements». D’où le jugement, sans appel : «Diminuer son importance, par une baisse de services ou de desserte, c’est inadmissible.» L’Augad se mobilise, par des moyens de communication d’abord. «La pétition remporte l’adhésion partout où nous la faisons signer», poursuit-il. Sans oublier les affiches qui habillent le grillage directement en face de la gare. L’association est aussi entrée en contact avec les élus de la Dracénie, et du golfe, afin de faire infléchir la décision de la SNCF. Reçus par Olivier Audibert-Troin (président de la communauté d’agglomération dracénoise) et Sereine Mauborgne (député de la quatrième circonscription du Var), les représentants de l’Augad accompagnés par ceux du syndicat, espèrent une évolution positive. «La SNCF parle d’une “réflexion menée”. Cela, ainsi que les propos du président de l’Agglo, est de nature à nous donner un peu d’espoir.» La perte des guichets, aux yeux de Michel Dupart, sera synonyme d’une baisse de la desserte. «Est-ce une coïncidence que le TGV pour Paris de 8 h 07 soit supprimé depuis peu ? Remplacé par un Ouigo à 7 h 05, ce n’est pas satisfaisant. Nous demandons l’arrêt d’un des trains partant de Nice dans la matinée.» Des demandes formulées à l’adresse des décideurs. «Région, SNCF, peu importe, on n’en sait rien, et on ne veut pas savoir. Ce n’est pas notre problème, on veut seulement un service qui corresponde aux besoins des usagers.» C’est clair?