Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
POLICIER VAROIS AGRESSÉ: DEUX ADOS ARRÊTÉS
Deux adolescents ont été interpellés quelques heures après l’agression d’un policier de la Bac de Toulon devant son domicile à Hyères. Les témoignages de soutien se sont multipliés hier
Deux Hyérois âgés de et ans devraient être mis en examen ce matin par un juge pour enfants à Toulon. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le tabassage d’un policier devant son domicile jeudi matin. Les réactions à cette affaire ont été nombreuses hier.
Deux adolescents, âgés de 16 et 17 ans, ont été placés en garde à vue après leur interpellation quelques heures après l’agression d’un policier, avant-hier, à Hyères (lire nos éditions précédentes). La victime, qui venait de rentrer chez elle après son service de nuit au sein de la brigade anticriminalité (Bac) de Toulon, avait surpris deux individus, vers 5 heures, tentant de forcer son véhicule stationné à proximité de son domicile. Le Hyérois était parvenu à mettre en fuite les deux auteurs qui auraient reconnu le policier, celui-ci ayant déjà travaillé dans la « cité des palmiers ». L’un d’eux aurait perdu des papiers d’identité (de quoi permettre l’interpellation ultérieure d’un premier suspect).
Acte prémédité ou d’opportunité
Selon le récit de la victime, un groupe d’au moins huit personnes est ensuite revenu pour s’en prendre violemment au fonctionnaire, sous les yeux de son épouse. Menaces, gaz lacrymogène et barres de fer… Cinq jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) ont été délivrés après un premier examen médical. Hier, son état de santé s’améliorait. Les deux suspects placés en garde à vue au commissariat de Hyères – en charge de l’enquête – devaient être déférés ce samedi matin en vue d’une mise en examen pour « violences envers une personne dépositaire de l’autorité publique » par un juge pour enfant. Le parquet de Toulon a d’ores et déjà fait savoir qu’un placement en détention provisoire serait requis. Les deux adolescents auraient nié toute participation active. Ils pourraient être originaires du quartier des Maurels où la présence policière a été ostensiblement renforcée. L’enquête porte notamment sur une éventuelle préméditation en lien avec un appel à «la purge» sur les réseaux sociaux visant à agresser des policiers la nuit d’Halloween. La piste d’un concours de circonstances n’est cependant pas écartée.
«Un ras-le-bol dans la police»
« On attend la plus grande fermeté de la part de la justice », a déclaré hier Julien Ventre, secrétaire départemental du syndicat (Unité SGP Police FO) à l’origine de la révélation de cette affaire. « Les collègues ont le sentiment d’une justice à deux vitesses, il y a un vrai ras-le-bol dans la police. Il va falloir que le ministre de l’Intérieur et son secrétaire d’État mettent les mains là-dedans, et surtout qu’il en ressorte quelque chose de concret. »