Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fragile convalescence
Le 24 juin dernier, en quelques minutes, des vignes et des cultures de fleurs ont été ravagées par un violent orage de grêle. Valérie Gomez-Bassac est allée à la rencontre d’agriculteurs sinistrés
Xavier Vergès, agriculteur depuis vingt ans à Carnoules, a perdu presque toute sa récolte. « Ça a duré six minutes. En six minutes, j’ai subi 90 % de perte. » C’est chez lui que Valérie Gomez-Bassac s’est rendue en premier. La députée de la sixième circonscription du Var était déjà venue constater les dégâts quelques jours après le sinistre, au Château Deffends et à la roseraie des Mammoliti. Elle s’était engagée à revenir. Christian David, le maire, Sandra Bellazini, la première adjointe et Max Bauer, président du syndicat agricole Coordination rurale étaient présents également.
Le ciel sur la tête
L’agriculteur du Château Deffends assure n’avoir jamais vu un épisode de grêle aussi violent. Il fait part de sa situation à la députée, et livre son désarroi face aux lourdes démarches administratives. La procédure en cas de sinistre est complexe, malgré le fait que ses vignes soient assurées.
Nouvelle branche d’activité
Pour « amoindrir » les pertes financières et pour satisfaire sa clientèle, il s’est paré du statut de négociant vinificateur. « Je me suis ajouté une branche d’activité. Pour vulgariser, j’achète du vin chez des camarades et je le vends sur site ou à mes clients. » Cette situation, temporaire, vise à compenser l’offre qu’il ne peut plus fournir. Cela en attendant que ses vignes soient à nouveau sur pied, ce qui, il le sait, peut prendre plusieurs années...
Calamité agricole
La visite s’est prolongée sur le terrain de l’horticulteur-pépiniériste Sauveur Mammoliti. L’entreprise familiale, fondée il y a 45 ans, a subi de plein fouet l’orage de grêle, à tel point que les vitres des serres ont cédé. Fleurs et roses à parfum ont été ravagées. « On a tout repris à zéro, déplore l’horticulteur. On tient bon, on a la volonté et le mental. »Il attend que le sinistre soit reconnu en tant que calamité agricole pour recevoir les aides tant attendues.
On tient bon, on a la volonté et le mental. ”