Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le monument aux morts rénové et actualisé
L’année 2 018 marque la dernière commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale. Pour cette occasion, des rénovations ont été effectuées sur le monument aux morts : «La façade avait subi les dégradations du temps, il fallait la remettre à neuf», indique le premier adjoint au maire, Claude Bérard. Les plaques où figuraient les 98 noms des soldats tropéziens morts au front ont été remplacées et relettrées, afin d’intégrer les 22 poilus oubliés. «Pour la première fois, ils pourront être honorés ici. C’est d’autant plus fort symboliquement que cela se produit cette année». La cérémonie du 11 novembre sera particulièrement chargée en émotion pour les descendants des combattants.
Un lieu entouré de mystères
La Première Guerre mondiale et Saint-Tropez, c’est en grande partie une histoire d’oublis. Outre les 22 poilus réhabilités ces derniers mois, le monument aux morts laisse encore aujourd’hui des questions en suspens. En particulier sa date d’inauguration. « Curieusement, aucun document ne permet de retrouver avec exactitude ce jour. Son processus de création est, lui, facile à retracer. Mais il ne reste aucune trace de sa mise en service». C’est en 1916 que le conseil municipal décidait de fonder l’édifice, dont le coût représentait 32 025 francs. Son inauguration se situerait en 1922 ou 1923, selon les estimations des archives de la Ville. Un chiffre est, lui, certain : sur les 120 soldats cités, 67 sont nés à Saint-Tropez. Les autres étant mentionnés car ils y résidaient lorsqu’ils furent mobilisés. Mais tous symbolisent l’ampleur des pertes causées par la Grande Guerre.