Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une jeune agricultrice en appelle au mécénat
Elle se destinait à une carrière de juriste, en poursuivant un cursus de droit à Nice, puis à Paris. Mais l’univers urbain ne convenait pas à Aurore Hannequin, élevée à Plascassier (Alpes-Maritimes). Cette belle plante a en effet poussé au coeur d’une exploitation agricole, menée de main de maître par son grand-père, Jean Visconti, qui lui a transmis sa passion pour l’agriculture. « J’ai décidé de revenir à Grasse et de remettre en valeur les restanques qui, de la route de Plascassier, se déploient en contrebas, jusqu’au canal de la Siagne. » Soutenue par ses parents et sa grand-mère, la jeune femme décide alors de passer par la plateforme de financement participatif KissKissBangBang qui permet à tout le monde d’investir dans ce projet. Sur ce terrain d’un hectare, Aurore souhaite vendre en direct les produits de son exploitation : légumes, oeufs et l’huile issue de la centaine d’oliviers qui émaillent les restanques.
Légumes et produits du terroir en permaculture
Le but est de parvenir à une autosuffisance en terreau, en engrais, en respectant aussi la saisonnalité des produits. Cultiver des plantes aromatiques appelées autrefois les simples, fait aussi partie de la démarche d’Aurore. « Je voudrais que les gens viennent à la ferme, récoltent eux-mêmes leurs légumes, en cheminant entre les plants et en choisissant les produits qu’ils aiment, sans imposer un quelconque panier. » Mais pour atteindre son objectif, la jeune agricultrice a besoin d’aménager une serre pour les semis avant de les repiquer en pleine terre et d’ériger un séchoir pour les plantes aromatiques. Un investissement qui s’élève à 2500 €. Voilà pourquoi elle a fait appel au financement participatif. Chaque donateur bénéficiera par la suite de remises sur les paniers de produits. La collecte se termine demain. « Même si ce n’est qu’un euro, c’est déjà très important pour moi » ,déclare la jeune femme pleine d’espoir. Et quand on lui demande pourquoi elle a choisi de donner le nom de Lou Pantaï à son jardin, sa réponse se réfère encore à son aïeul, poète à ses heures, qui signait sous le pseudonyme de Lou Pantaï, le rêveur. En espérant que le rêve d’Aurore devienne réalité.