Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une solution trouvée pour lutter contre la flavescence dorée
Une dizaine de projets est déjà dans les tuyaux de System Factory, notamment pour la surveillance de récifs coralliens à la demande de la direction des affaires maritimes de Nouvelle-Calédonie ou le traitement de l’obsolescence de composants hardware pour la Marine. Mais il en est un qui a déjà permis de décrocher un contrat de 25 000 euros. Depuis 2013, le département des Bouches-du-Rhône cherchait une solution pour détecter la flavescence dorée, une maladie de la vigne. En 2016, avec des élus du comité viticole et les conseillers de la chambre d’agriculture, une expérimentation de prospection par drones avait été lancée. Mais en 2018, grâce au cluster System Factory, trois entreprises issues de secteurs différents ont regroupé leurs compétences pour répondre à ce marché et monter le projet Robotflav. Spécialisée dans les caméras spécifiques et l’imagerie hyperspectrale, la jeune société Agrio, de Sophia-Antipolis, a réalisé un prototype permettant de détecter la maladie à l’aide de caméras infrarouges embarquées sur les vendangeuses. L’idée étant de dépister de manière optique et de nuit les ceps contaminés. L’état complet des ceps est décelé à l’aide de capteurs qui analysent très finement les variations de couleur des végétaux, là où elles restent invisibles à l’oeil nu. Une méthode innovante qui a l’avantage de coûter deux fois moins cher qu’un drone et de s’intégrer au travail quotidien des vignerons, sans nécessiter aucune action spécifique supplémentaire.
Associer des briques technologiques
Et à cette innovation s’est ajoutée celle d’une autre entreprise nîmoise cette fois, Igo, qui propose une cartographie très réaliste des résultats acquis dans les vignes. Une restitution et visualisation
si précise qu’elle permet au viticulteur d’arracher seulement les pieds de vigne malades, en limitant l’usage de produits phytosanitaires. « System Factory a joué pour nous les entremetteurs, l’architecte system. Ils ont initié l’ébauche de cette solution en nous associant, confie Boyan Nedeltchev, le fondateur d’Agrio. Ils ont su identifier les besoins des chambres d’agriculture du Var et des Bouches-du-Rhône et associer les différentes briques technologiques pour agrémenter une solution car ils connaissent bien le tissu local et régional, et sont à même de proposer du sur-mesure.