Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Prolifération de grandes surfaces: le Lidl de trop?
Alors que la construction d’un nouveau supermarché vient de débuter à proximité de l’hôpital, la multiplication de ces surfaces commerciales interpelle à proximité de l’hôpital, la multiplication de ces surfaces commerciales interpelle
Ici prochainement, “Lidl”, ouverture 2019 », peut-on lire depuis quelques semaines aux abords du boulevard Léon-Gambetta, à quelques tours de roue du centre hospitalier de la Dracénie. Un supermarché de plus, le troisième Lidl que l’on voit pousser dans le secteur en l’espace d’un an. Ça interpelle. Même si celui du centre-ville est voué à disparaître, entre les Carrefour, Leader Price, Intermarché, Leclerc-Drive, Aldi et bien sûr Lidl, situés sur les seuls périmètres de Draguignan et Transen-Provence, ce ne sont pas moins de neuf super et hypermarchés alimentaires qui se partagent le gâteau. Certes, la concurrence est en principe bonne pour les consommateurs. Mais une telle concentration de surfaces commerciales (sans compter les supérettes) dans un si petit périmètre pose néanmoins question.
« Lidl ? Ce sont des machines de guerre »
Pour l’heure, aucune enseigne n’a déposé le bilan. Mais chez les premiers intéressés de cette farouche compétition, la loi du silence qui est en vigueur ne transpire pas la sérénité. Ainsi, le Carrefour et l’Intermarché du Salamandrier, Le Leclerc Drive ou encore l’Intermarché super des Hellènes n’ont pas daigné répondre à nos questions sur l’état du marché actuellement. Pas plus que Lidl d’ailleurs. Et l’on ne parle pas de l’Hyper U des Arcs, à 10 minutes de la ville centre... Seul le directeur de Leader Price, Didier Burg, ne cache pas son inquiétude : « Lidl ? Ce sont des machines de guerre. Leur stratégie, très maline, est de s’implanter aux entrées de ville. On ne peut que se sentir menacé par cette concurrence qui se fait de plus en plus féroce. Déjà, l’ouverture de celui de Trans, il y a moins d’un an, nous a fait mal. Entre -15% et -20% de chiffre d’affaires. Ca ne nous met pas en péril, nous gardons une clientèle de proximité fidèle. Mais 15 à 20%, ce sont des pertes qui ne sont pas négligeables. Et nous ne sommes pas les seuls, Carrefour et Intermarché ont également été impactés. Rien d’étonnant à cela, quand on voit le nombre de concurrents sur le secteur... Ça commence à faire beaucoup. » Des grandes surfaces dont on ne doute pas qu’elles voient d’un mauvais oeil l’ouverture de ce nouveau concurrent, mais contre lequel elles n’ont pas eu leur mot à dire. Pas plus que les élus locaux (voir par ailleurs), car seules les ouvertures de magasins disposant d’une surface de vente supérieure à 1 000m² sont soumises à autorisation de la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC). Celle du futur Lidl est, avantageusement, de 984m²...