Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La frayeur d’un couple perdu la nuit en pays brignolais
Dans la nuit de mardi à mercredi, alertés peu avant 22 h, les secours ont été dépêchés afin de retrouver deux personnes âgées égarées sur une piste forestière… quelque part dans le Centre Var. « Toutes les conditions étaient réunies pour qu’on ne les retrouve pas… », résumait hier matin le Lieutenant Voisin, du centre de secours de Brignoles, après une nuit courte et pleine d’incertitudes.
Perdus à Garéoult, retrouvés à Camps
En effet, sorti de l’hôpital de Brignoles, le couple se rendait à son domicile, 21 km plus au Sud, à Néoules, lorsque le conducteur, âgé de 84 ans, n’ayant plus l’habitude de conduire après le coucher du soleil, se perd dans un quartier de Garéoult. Malheureusement, les voies qu’il emprunte le conduisent dans un chemin de forêt, sur lequel son petit 4X4 s’embourbe et menace de chavirer. En pleine nuit, par mauvais temps, désorienté et quelque peu paniqué, l’homme explique aux secouristes que son épouse est par ailleurs sous assistance respiratoire, et que les réserves d’oxygène sont au plus bas. Dans l’impossibilité dans un premier temps, de géolocaliser le téléphone portable du Néoulais, une douzaine de pompiers mais également six gendarmes et le Dragon 131 concentrent alors les efforts et les recherches sur Garéoult et Néoules. Sans succès. Le dispositif est ensuite déporté du côté de Camps-LaSource (à l’est de Brignoles !), après l’activation d’un relais téléphonique. L’espoir renaît.
Jumelles à vision nocturne
C’est finalement l’hélicoptère, équipé de jumelles à vision nocturne, qui parvient enfin à repérer le véhicule qui avait laissé, sur conseil des pompiers, les phares et les warnings allumés. Le couple a été ensuite rapidement transporté à… l’hôpital de Brignoles, où il a été gardé toute la nuit en observation. L’histoire se termine heureusement bien : retrouvés deux heures et demie après le déclenchement des opérations, l’octogénaire et sa femme s’en sortent avec une très grosse frayeur. « Si on n’avait pas eu l’hélico, je ne sais pas si… Bref, on a eu beaucoup de chance », confirme le commandant des opérations de secours.