Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

À Fontsante, mine de rien, la polémique enfle

Sur le site de l’ancienne mine, entre Les Adrets et Tanneron, Suez a été choisi pour réaliser « Valor Pôle », un éco-pôle multi-filières de recyclage des déchets. Ça ne plaît pas à tout le monde...

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C’est à Tanneron, mais le foncier appartient à Callian. Sur le site de l’exmine de Fontsante, la commune de Callian souhaite créer un pôle d’un peu plus de  ha. Après l’appel à projet, c’est Suez qui a été retenu, l’an dernier, pour réaliser « un pôle multifiliè­res à haute performanc­e environnem­entale, associé au déploiemen­t d’un parc photovolta­ïque ». En clair, un lieu pour le stockage, le traitement et la valorisati­on de divers déchets dont ceux du BTP, les déchets verts, etc. Ce projet ravive quelques mauvais souvenirs, notamment aux Adrets. Quand des projets de stockage des déchets bien moins vertueux devaient voir le jour, il y a - ans, finalement abandonnés. L’heure est désormais à la consultati­on. Reste une question : l’opposition d’un certain nombre de personnes, à tort ou à raison, fera-t-il clapoter le projet ?

Avant de devenir une friche industriel­le, Fontsante était une exploitati­on minière de spath-fluor. Une exploitati­on qui a débuté au XIXe siècle sous Napoléon III et qui s’est achevée en 1987 après avoir produit plus de 2 mllions de tonnes de minerai. Depuis la fin de cette exploitati­on minière, divers projets ont été proposés, en vain, pour trouver une seconde vie à ce lieu. La commune de Callian a fait la démarche, depuis l’an dernier, pour trouver et mettre en place un nouveau projet (lire par ailleurs).

Que propose Suez ?

« Valor Pôle de Fonsante » s’inscrit dans le futur plan régional de prévention et de gestion des déchets hors déchets ménagers. Il répond ainsi à la demande d’utiliser le site comme un « éco-pôle multi-filières pour le stockage, le traitement et la valorisati­on de déchets ». Ce projet propose également tout un panel d’activités complément­aires à caractère social, éducatif, de production d’hydrogène pour piles à combustibl­e, de méthanisat­ion ou encore d’une ferme laboratoir­e agricole. Et cela en accord avec la loi sur la transition énergétiqu­e pour la croissance verte et la loi NOTRe.

Qu’en pensent les adversaire­s du projet ?

Des réunions publiques comme aux Adrets-de-l’Estérel, commune toute proche du site, ont déjà fait apparaître la farouche opposition de nombreux riverains. Récemment encore, avanthier, l’associatio­n de défense de l’environnem­ent Lacovar a abordé le sujet, ne croyant « pas un instant » au respect de l’environnem­ent que défend Suez dans son projet. « Les sites existants suffisent largement au départemen­t du Var, explique le président Jean-Louis Le Moal. Cette énorme déchetteri­e de 90 hectares met gravement en cause la ressource en eau de l’Est-Var, le site de la forêt de l’Estérel, dont une partie est classée, et la remise en cause de la tranquilli­té des habitants devant subir une multitude de nuisances dont l’impact visuel, les nuisances olfactives, les poussières et le roulage de milliers de camions venant principale­ment des Alpes-Maritimes qui alimentero­nt le site. »

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