Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le chemin de croix mène à Rome

Les Olympiens, dans une situation des plus périlleuse­s, ne peuvent pas se permettre de perdre face aux Romains s‘ils veulent conserver une chance de se qualifier, aussi minime soit-elle

-

L’OM va mal après trois défaites de rang. Les Phocéens pourraient même tomber encore plus bas en cas d’éliminatio­n en Ligue Europa, qui leur pend au nez ce soir (18 h 55) chez la Lazio Rome. Les Marseillai­s seraient inspirés d’éviter un quatrième revers consécutif, qui serait une première sous l’autorité de Garcia. La défense ne filtre plus rien, les joueurs offensifs ne marquent plus et la self estime de l’équipe de la saison passée semble en lambeaux. De la finale à une piteuse éliminatio­n au 1er tour, le prestige européen de l’OM en prendrait un coup en cas d’échec.

De Rome au championna­t

Rudi Garcia, entraîneur dont la colère a fait trembler les vestiaires en début de semaine, estime qu’il faudrait « un miracle » dans la Ville Éternelle, où il retourne après deux ans et demi sur le banc de l’AS Rome, le rival historique de la Lazio. Mathématiq­uement, s’il perd, c’est fichu. En cas de nul, l’OM resterait à cinq longueurs des Romains (2e) et au moins huit du leader Francfort mais son destin ne serait plus « dans ses pieds ». Car la Lazio devancerai­t l’OM dans la confrontat­ion directe puisqu’elle a gagné 3-1 à Marseille. Cette première défaite de l’histoire personnell­e de Garcia contre l’Aigle romain, après trois victoires et deux nuls dans les derbys de la capitale, a justement plongé l’OM dans sa première vraie crise de l’ère Jacques-Henri Eyraud, le président. Marseille a reçu à l’aller une leçon d’organisati­on et de discipline. Trois jours plus tard, le Paris SG a cruellemen­t rappelé le gouffre qui séparait l’«OM champions project » du patron de la L1. Enfin dimanche, les Marseillai­s ont reçu une leçon d’envie (3-0) à Montpellie­r. Après les derniers errements défensifs et le manque de réalisme offensif, Garcia a promis du changement, sous-entendant qu’il ferait largement tourner. À l’issue de la débâcle à Montpellie­r, Garcia a dit : « On fera tout pour gagner à la Lazio, mais on ne perdra pas de vue que le match de dimanche en championna­t sera tout aussi important. » Le redresseme­nt est surtout attendu en Ligue 1, avec un programme abordable, Dijon dimanche au Vélodrome puis un déplacemen­t à Amiens, soit le barragiste picard et le club bourguigno­n classé juste au-dessus (17e).

Du changement en perspectiv­e

Ce soir, en défense, Garcia devrait relancer Caleta-Car dans l’axe, mais c’est un cadeau empoisonné. La coûteuse recrue croate (20 M. d’euros) n’a pas montré grand-chose depuis son arrivée. Suite à leurs contreperf­ormances Sarr, Kamara, Rami ou encore Amavi pourraient être laissés au repos ou sur le banc. Quant à Strootman bien moyen, Garcia pourrait le reposer et relancer Maxime Lopez qui pourrait apporter un peu d’air frais à une équipe asphyxiée. En attaque, difficile de se passer de Payet et Thauvin, même si le premier est en perte de vitesse et si le second est toujours à la recherche de son meilleur football. Enfin en pointe, Germain comme Mitroglou sont en pleine crise de confiance. Ils symbolisen­t à leur corps défendant cet OM au bord de l’éliminatio­n. Il est temps de réagir.

 ??  ??
 ??  ??
 ?? (Photo AFP) ?? À l’image de l’équipe, l’Olympien Valère Germain doit arrêter de se prendre la tête.
(Photo AFP) À l’image de l’équipe, l’Olympien Valère Germain doit arrêter de se prendre la tête.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France