Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
De la salle de sport de Rocbaron aux championnats du monde
Maxime Herchy a été sacré vice-champion du monde de culturisme en catégorie « Men’s physique », fin octobre à Bialystok en Pologne. Il ne fait de la compétition que depuis 2016
Toucassin depuis sept ans, Maxime Herchy vient d’être sacré vicechampion du monde de culturisme en catégorie « men’s physique ». « C’est un véritable rêve ! C’est énorme pour moi. Si on m’avait dit ça il y a quelques mois encore, j’aurais rigolé. Je suis sur un nuage et super content de la fierté apportée à ma chérie et à ma famille. Ce sont eux qui nous poussent aussi à nous dépasser pour donner notre meilleur », sourit le médaillé. Salarié d’une salle de sport à Rocbaron, il s’occupe de préparation physique et de coaching personnalisé.
Préparateur physique à Rocbaron
S’étant essayé au judo, au foot et à la boxe, ce Garéoultais d’origine a fait ses débuts dans la musculation à l’espace associatif du village. « On allait à la salle après le lycée avec les copains, décrit Maxime. Après le bac, j’ai opté pour un brevet professionnel d’une année “Métiers de la forme et de la force”, spécifique pour m’orienter vers la préparation physique en salle de sport, au campus de La Grande Tourrache à La Garde. Je voulais me sentir plus à l’aise et j’ai pris goût à cette discipline. Ma formation m’a donné les clés pour réussir plus vite. » L’athlète varois est licencié en France et de fait affilié depuis 2017 à la Fédération internationale de body-building et de fitness (IFBB), la plus ancienne structure d’origine nord-américaine. Différentes disciplines y sont représentées : la plus connue étant le bodybuilding avec la recherche de la masse, mais aussi le « Men’s physique », divisée en six catégories de taille, dans lequel concourt Maxime (moins d’1,76 m).
Sixième en mai aux Europe
Celui-ci a commencé la compétition en 2016 par deux épreuves à La Ciotat, le « Ripert body show » et « Appolon et Vénus », où il termine 2e à chaque fois. « Ça m’a encouragé à continuer ». En 2017, il décroche une 3e place en finale du championnat de France au casino de Biarritz. En avril dernier, il a disputé la finale du championnat de France à Saint-Chamond. Son classement dans les six premiers lui a ouvert la voie du championnat d’Europe, fin mai près de Barcelone, où il a terminé à la sixième place ! Enfin, la sélection début octobre au championnat du monde de Bialystok en Pologne, obtenue à Elne près de Perpignan, lui permet d’intégrer la délégation française de dix culturistes.
Une sélection aux mondiaux gagnante
Cette première participation aux mondiaux s’est donc avérée gagnante. Elle fut constituée de différents passages, toujours en short long de plage qui est la tenue officielle, dans différentes postures, de face, de profil et de dos. La sélection s’est faite devant une dizaine de juges internationaux et un décompte final des six meilleurs pour connaître le podium. Le titre de champion a été décroché par l’Espagnol Enrique Gutierrez, jugé intouchable. Ce titre de vice-champion du monde, que l’athlète toucassin rapporte sur les bords du Gapeau, est l’apothéose de huit mois d’entraînement intensif avec l’aide de son coach niçois Xavier Sari et de beaucoup de sacrifices, tant personnels que familiaux ! Et un régime alimentaire draconien, en particulier la phase de sèche qui permet d’éliminer lors des derniers jours avant l’épreuve la graisse entre la peau et les muscles pour qu’ils soient plus apparents. Désormais, Maxime peut savourer ce titre, se reposer et s’offrir quelques hamburgers avant d’orienter sa carrière grâce à son tout nouveau statut d’athlète international.