Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quand la rénovation offre des surprises et se transforme en caverne d’Ali Baba
Le Musée avait encore quelques mystères à dévoiler. Dont certains insoupçonnés. Quand le chef d’équipe de l’entreprise chargée du gros oeuvre et de la démolition FBP Simeoni, Gérard Gallis, et ses hommes ont démarré les travaux, ils ont dû y aller avec des pincettes. « C’est un chantier sympa. On va enlever la moitié de murs maîtres, c’est costaud et particulier, explique Gérard. Et on découvre beaucoup de choses. » Dernière découverte en date: un escalier, sorti de nulle part. Celui-ci ne figurait pas sur aucun plan, de toute période. Il relie le rez-de-chaussée au premier étage, se compose d’une vingtaine de marches et était entièrement cloisonné. « Il n’est pas si vieux. On avait remarqué que le mur avait été rebouché. » Plus cocasse, au détour d’un placard, au fond de celui-ci, collés au mur, les ouvriers ont retrouvé des journaux de 1 880 dont l’événement, fondé par Edmond Magnier, l’ancien maire de Hyères, en 1 872 ! Les murs en cachent des choses... Comme ce papier peint à décor chinois du début du XIXe siècle, sur plusieurs pans de murs, caché par... des plaques de Placo.
Parti socialiste...
Heureusement, ce papier d’une valeur inestimable était indiqué sur un plan. Avec minutie, une restauratrice est venue le décrocher, l’a mis sur des rouleaux et lui donne actuellement une seconde vie. Une seconde vie que l’on souhaite, ou non, au Parti socialiste, dont la boîte aux lettres a été découverte aux côtés de celles du Journal Avenir, des Groupes de recherches historiques sur Draguignan et sa région, et d’Arts et sociétés. Celles-ci étaient cachées, enfoncées dans un mur et recouvertes par... d’autres boîtes aux lettres plus récentes. Une véritable caverne d’Ali Baba.